Bonjour à tous et bienvenue sur cet article dans lequel je partager comment je fais pour être productif en thèse. Peut-être que tu cherches à être plus productif, à ne plus procrastiner, mais à chaque fois c’est la même chose, tu te retrouves à remettre au lendemain ce que tu aurais pu faire le jour même. Dans cet article, je vais partager comment je fais pour agir et faire ce qui doit être fait pendant ma thèse.

Être productif en thèse : avoir le désir d’agir

Début de thèse

Le début de thèse et souvent brumeux. J’étais dans ce cas aussi, car lorsque j’ai commencé ma thèse, même si j’avais déjà une vision à long terme, j’ai eu du mal à identifier mes objectifs pour la thèse. En effet, c’est difficile, car faire une thèse est nouveau et on ne sait pas exactement à quoi s’attendre. Il faut tout de même définir des objectifs qui te semblent justes et planifier ta thèse, même si ce plan est voué à changer. Planifie ce que tu dois et veux faire pendant ta thèse.

Productivité en thèse en développant les compétences

Il faut aussi avoir confiance en ses capacités d’y arriver et d’accomplir ses objectifs. J’ai confiance, car je sais que j’ai développé les compétences nécessaires pendant mes premières années dans le monde de la recherche ; la rédaction, allez chercher l’information importante dans les articles scientifiques, développer une problématique de recherche, planifier des projets et m’organiser. Bien sûr, je ne prétends pas être maitre dans ces compétences, car je sais bien que l’on peut toujours s’améliorer et que dans 2 ans je rédigerais bien mieux qu’aujourd’hui, du moins je l’espère. Ce que je dis c’est que je me suis formé, car je sais que c’est important de savoir rédiger en thèse. Donc si tu ne t’es pas encore formé à la rédaction, je t’invite grandement à le faire en cliquant ici.

Avoir une vision

Je pense que la productivité en thèse provient d’un désir d’agir. J’ai ce désir d’agir parce que je sais pourquoi je fais un doctorat. J’ai une vision à long terme qui me guide et me fait avancer.

Trouve ton pourquoi thèse

Trouve pourquoi tu fais une thèse

J’ai aussi défini des objectifs pour ma thèse en lien avec cette vision à long terme. C’est pour cela que j’ai fait un plan détaillé de ce que je veux faire pour ma dernière année de thèse ; finir 3 projets en cours, puis aller en Nouvelle-Zélande pour faire 1 autre projet et enfin rentrer en Europe et rédiger ma thèse. J’en parle plus en détail dans ma vidéo de bilan de deux ans de thèse.

Cette vision est claire et me donne une direction. Je sais aussi comment y aller, car j’ai rédigé clairement chaque action qui doit être entreprise pour chaque projet. Donc chaque jour, je fais un nouveau pas vers la complétion de ces projets.

Il n'y a pas de vent favorable pour le bateau du ne sait pas où il va. Sénèque

“Il n’y a pas de vent favorable pour un bateau qui ne sait pas où il va.” Sénèque

Pourquoi avoir une vision procure le désir d’agir ?

Avoir une vision permet d’être productif en thèse parce que ça permet d’aligner les différentes parts de nous dans une même direction. Cela active notre système dopaminergique et permet donc la sécrétion de dopamine, d’adrénaline, et d’acétylcholine, éléments clés pour être motivé et être productif en thèse.

Être productif en thèse grâce à ton désir d’avancer

Rien de vraiment grand ne s’accomplit sans désir. Cyprien Guerrin

Cette vision à long terme, de ma thèse et des actions à faire pendant mon doctorat, me donne un désir d’agir. Je sais ce que je dois faire et je veux le faire, car j’ai moi-même défini ces objectifs. Ils sont en accord avec moi-même. Donc mon corps et âme veulent agir. Je n’ai pas besoin de me motiver à agir, car je sais pourquoi je veux agir et comme je connais la raison et que j’ai choisi cette raison, j’agis et j’avance chaque jour vers l’accomplissement de mes objectifs. Ce désir d’agir me rend heureux en thèse.

Cette vision résonne en moi. Je pense à mes objectifs et à ce que je dois faire pour y arriver. J’écoute ce désir brulant qui est en moi et me donne envie d’agir chaque jour pour avancer dans cette direction.

Exemple personnel

La première fois que j’ai vraiment ressenti ce désir, cette prise de responsabilité, c’est lorsque j’ai pris la décision d’apprendre l’anglais. C’était en première année de licence, je réfléchissais à ce que je voulais faire de ma vie et j’ai eu une sorte d’illumination qui m’a donné une direction. Pour résumer, je me suis dit que je veux faire de la rechercher sur le stress et enseigner, pour faire cela, je voulais me différencier des autres et la meilleure façon de faire cela était de faire un ERASMUS pendant ma licence. Cependant, il me fallait parler anglais (j’ai eu 5/20 en anglais au BAC S en anglais LV2). Je pensais que l’anglais n’était pas pour moi. Cependant avec ce désir brulant en moi, j’ai passé les 2 années suivantes à travailler mon anglais tous les jours pendant de nombreuses heures. Je n’avais pas besoin de motivation, car je savais pourquoi je le faisais. Je ferai peut-être un article un jour pour raconter mon parcours avec l’anglais.

Être productif en thèse chaque jour

Comme vu ci-dessus, je connais mes objectifs à long terme et cela me donne un désir d’agir. Cependant, il m’arrive aussi de perdre du temps dans la journée si je ne définis pas clairement ce que je dois faire aujourd’hui.

C’est pour cela que j’essaie de toujours avoir une action claire et définie à accomplir par jour, car je sais que si je m’assois devant mon ordinateur sans avoir un objectif clair, je vais me retrouver à airer sur internet à faire semblant de travailler. Je veux éviter cela le plus possible, car c’est une perte de temps.

Cette action que j’ai définie peut changer, car je prends aussi en compte mes désirs du moment. Je m’écoute et essaie de discerner la meilleure action à faire maintenant. Ce n’est pas toujours l’action que j’avais prédéfinie, car l’état d’esprit du moment fait que j’ai le désir de faire une autre action. Je vais donc faire cette autre action. Bien sûr, il faut faire attention à ne pas tomber dans la procrastination intelligente consistant à faire d’autres actions, moins utiles, pour se donner bonne conscience alors que l’on ne fait pas l’action importante.

C’est pour cette raison qu’il faut toujours être vrai et ne pas mentir, ni aux autres ni à soi-même. Si tu mens aux autres, comment peux-tu savoir que tu n’es pas en train de te mentir à toi-même ? Sois honnête et écoute ta conscience, apprends à t’écouter, à t’écouter vraiment. Faire cela va te permettre de déterminer ce qui doit être fait. Si tu es perdu, demande.

Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. Matthieu 7 : 7.

Être productif en thèse en réduisant les distractions

Lorsque je fais une tache, je ne fais que cette tâche. J’enlève toutes les distractions possibles.

Résiste à la tentation. Fais comme Gandalf, choisis délibérément de ne pas toucher à la tentation, à l’anneau (symbolique de l’anneau) car il sait qu’il succomberait.

Cependant, il est presque impossible de résister aux tentations. Adam et Eve n’ont pu résister au fruit défendu provenant de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Jardin d'eden et serpent

C’est pour cela que la façon la plus efficace pour éliminer une tentation est de la détruire. Tu dois détruire l’anneau (pour ce faire, tu vas devoir t’aventurer dans des terres sombres, mais ne tergiversons pas). Pour ne pas être distrait, j’élimine donc la tentation et enlève les éléments pouvant me distraire : téléphone, réseaux sociaux, email, notifications, etc.

Le seigneur de anneaux, frodon détruisant l'anneau de la tentation

Tu dois travailler sans distraction, car tu ne peux pas espérer avancer sérieusement si tu te stoppes toutes les 2 minutes pour répondre à ton téléphone.

Force-toi lorsque le désir est là

Lorsque le désir de faire une tâche est présent, je me force à la faire ou à la continuer. Des fois nous sommes juste trop fatigué, car nous avons passé du temps à rédiger et comme rédiger est une tache demandant une grande concentration, notre cerveau n’est plus capable de le faire donc il vaut mieux s’arrêter là. Mais pour certaines taches demandant moins d’efforts, il est parfois sage de se forcer à continuer un peu plus. C’est comme une dernière série de pompes avant la fin de la séance ou un dernier sprint après ton 10km.

Te forcer va te renforcer et te permettre plus tard d’accomplir plus.

Exemple de ma thèse

En ce moment j’analyse des data, ce qui me prend énormément de temps, mais demande peu d’effort mental. En fin de journée je me donne toujours un coup de booste pour me forcer à faire un petit peu plus. Cela me permet d’analyser ces data bien plus vite que si je ne faisais pas cela. De même cela donne un sentiment de satisfaction, car on a l’impression de bien avancer.

Apprends à te connaitre

J’ai aussi appris à me connaitre et à savoir quand je suis productif et capable de faire certaines actions. Par exemple, je sais que je suis efficace le matin pour les taches difficiles et qui demandent de la concentration et qu’après le repas de midi j’ai souvent une période creuse.

Garde ce qui est important pour toi

Je sais aussi que j’ai besoin d’avoir mes hobbies et activités pour pouvoir rester productif au travail. C’est pour cela que je ne sacrifie jamais mes séances d’escrime et autres activités pour mon travail, car je sais que c’est contreproductif. Clique ici pour voir le temps en thèse.

Être productif en thèse chaque semaine et chaque mois

Je me laisse donc guider par mon désir et ma conscience. Je l’écoute et vois où elle veut me mener. C’est pour cela que l’on peut avoir des périodes creusent pendant la thèse. Des périodes durant lesquelles on est moins efficace sur sa thèse. Ces 4 derniers mois (j’ai aussi pris 1 mois de vacances), je travaillais quelques heures par jour maximum sur ma thèse, du lundi au vendredi, car je n’avais pas le désir de faire plus. Vouloir se forcer à travailler lorsque le désir n’y est pas est contreproductif, car on va se retrouver à passer de longues heures pour ne faire presque rien. On va diluer le temps et se donner bonne conscience « je travaille de longues heures ». Alors qu’en réalité, on perd notre temps. Clique ici pour apprendre à mieux gérer ton temps en thèse.

Il vaut mieux accepter cette période creuse, période durant laquelle on fait moins de travail pour se recharger, pour redéfinir ses objectifs à long terme. Puis en temps voulu, ta conscience te dira qu’il est temps de s’y remettre. Dans mon cas, ça fait 2 semaines que je bosse intensément chaque jour sur ma thèse, car je sais la quantité de travail que je dois faire pour finir mes projets et je veux que ce travail soit fait. Si je ne le faisais pas, je sais que ma conscience me torturerait jusqu’à ce que j’agisse enfin. Le cerveau n’aime pas les projets incomplets, j’essaie donc de compléter mes projets et chaque chose que je démarre. C’est crucial pour gérer son temps en thèse et ne pas être anxieux.

La thèse est composée de périodes creuses, plus calmes et de sprints.

Que faire de la procrastination ?

La procrastination est une mauvaise gestion des émotions. Je procrastine les tâches que j’ai peur de faire. Ce sont généralement les tâches que je ne sais pas encore faire, car je n’ai pas encore les compétences nécessaires pour les faire ou que je ne les ai jamais faites. Procrastiner en thèse est donc normal, car on a beaucoup de taches difficiles à faire.

Je remarque facilement si je suis en train de procrastiner une tâche importante, car ma conscience me donne le désir de faire cette action, mais mon amygdale (région du cerveau te disant « danger, ne faisons pas cette tâche ») s’active et me fait ne pas faire la tâche. Le cerveau amplifie l’ampleur de la tâche et nous rend effrayés à l’idée de la faire.

« On souffre plus souvent dans notre imagination que de la réalité. » Sénèque

En réalité, la tâche n’est pas si compliquée. Dans ce cas il faut se faire force et agir pour faire cette tâche. Il faut se faire force car on a le désir de faire cette tâche, mais une part de nous a peur. Une fois la tache faite, nous sommes satisfaits. Une fois la tâche faite, tu auras monté en compétence et la prochaine fois sera plus facile. Fais face à l’adversité.

Amygdale et Cortex préfrontal

Tu peux aussi décider de développer la compétence. Par exemple si tu as peur de rédiger, c’est peut-être parce que tu ne sais pas le faire et dans ce cas il vaut mieux te former à la rédaction.

Exemple de ma thèse

Je devais faire un test de biologie moléculaire : immunohistochemistry. Je n’avais jamais fait cette méthode et une part de moi voulait l’éviter, car ce n’était pas confortable. Cependant je voulais le résultat de ce test. Dans ce cas, j’ai dû me forcer à le faire, car je savais que c’était bénéfique.

Contre la procrastination : forme-toi

On procrastine ce que l’on ne maitrise pas. C’est pour cela que les doctorants procrastinent en thèse.

Donc détecte tes limitations et forme-toi pour te renforcer. Une fois que tu grandiras en compétence, tu ne procrastineras plus, car tu seras comment faire la tâche en question. Forme-toi à la rédaction.

Rien de vraiment grand ne s’accomplit sans désir. Cyprien Guerrin

Conclusion être productif en thèse

Pour résumer :

  1. Définis ta vision à long terme, ta direction
    1. C’est OK de ne pas encore avoir tout clarifié
    2. Définis tes objectifs de thèse
  2. Écoute ton désir d’avancer en agissant
  3. Définis une action claire à accomplir chaque jour pour avancer vers tes objectifs
  4. Élimine les tentations de distractions pour ne pas succomber et perdre ton temps
  5. Si le désir est là, force-toi à faire plus
  6. Apprends à te connaitre en travaillant quand tu es efficace
  7. Ne sacrifie jamais ce qui compte pour toi pour ton doctorat, car c’est contreproductif
  8. Accepte d’avoir des périodes creuses durant lesquelles tu travailles moins sur ta thèse
  9. Apprends à t’écouter, à écouter ta conscience avec honnêteté pour savoir ce qui doit être fait
  10. Pour ne plus procrastiner, gère tes émotions et monte en compétences

Si tu veux aller plus loin, je t’invite à rejoindre le programme “avancer dans sa thèse”.

Et toi, comment fais-tu pour avancer dans ton doctorat ?

Je t’invite aussi à me suivre pour recevoir d’autres articles et vidéos sur la thèse :

Et n’oublie pas, nous sommes de vaillants doctorants prêts à se donner les moyens de réussir notre thèse !

À cœur vaillant, rien d’impossible !

Cyprien

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