Tu as envie d’avancer chaque jour, d’avoir une direction, de remarquer du progrès, de ressentir que tu avances chaque jour vers la complétion de ton projet de thèse, d’avoir l’impression (et à juste titre) que le projet se passe bien et que tu as les rennes en main.

Cependant, la vérité est bien différente.

La thèse est une haute montagne à escalader.

• Tellement haute qu’on en voit difficilement le sommet.
• Tellement haute qu’on peut facilement se perdre en chemin.
• Tellement haute que l’on se retrouve paralysé en la regardant.
• Tellement haute que l’on perd sa direction et que tout semble impossible.

Tu pourrais penser que la solution à ce problème est de demander à ton superviseur de prendre un hélicoptère et de t’emmener au sommet. En effet, cela semble plus intéressant que de devoir tout faire à pied.

Tu pourrais aussi penser que le chemin devrait être tracé et que tu devrais simplement le suivre pour arriver au sommet facilement sans faire trop d’efforts.

Tu pourrais aussi penser que la thèse ne devrait pas être une montagne, mais plutôt une plaine. Cela rendrait le chemin et le voyage plus agréable, n’est-ce pas ?

La vérité est que ces alternatives ne fonctionnent pas et ne sont pas ancrées dans le réel. La thèse est bel et bien une montagne à gravir, que tu le veuilles ou non. Il n’y a pas de chemin unique, car chaque thèse est un voyage unique que tu crées. Ton superviseur ne peut te transporter au sommet, car c’est dans le voyage que tu te transformes et devient un chercheur compétent. Le but de la thèse est de faire ce voyage, pas d’être immédiatement au sommet.

 La beauté de la thèse réside dans le voyage et dans ce que tu crées pendant celui-ci.

Prépare-toi

Ce voyage peut être magnifique et une expérience incroyable. Pour cela il faut se préparer correctement et partir du bon pied, avec une carte entre les mains. Il y a plusieurs étapes à respecter pour y arriver. La première étape consiste à sélectionner la bonne montagne. Ensuite, il faut prendre le bon chemin et enfin partir avec les bons outils et le bon équipement.

Sélectionner la bonne montagne

Sélectionner la bonne montagne est important, car il y a de nombreuses montagnes. Chacune est unique et t’emmènera dans une aventure différente. Prends le temps de penser à l’endroit où tu aimerais finir. Pense à l’idéal que tu aimerais construire. Pense aux choses que tu fais pour lesquels tu es prêt à sacrifier.

Cela n’a pas besoin d’être définitif, mais avoir une première vision de l’endroit où tu aimerais aller permet de se préparer correctement et d’entrevoir un peu de lumière dans l’obscurité du sommet.

Conseil : Ne t’imagine pas avoir déjà atteint le sommet. C’est contre-productif si tu veux agir chaque jour.

Sélectionner le bon chemin

Sélectionner le bon chemin et savoir pourquoi tu as décidé d’emprunter ce chemin est crucial. Cela permet de clarifier. Le cerveau aime la clarté. La clarté permet à ton cortex frontal de s’activer et de donner l’ordre à ton corps d’agir. Cela te donnera une motivation intrinsèque. De plus cela va te permettre d’utiliser ton énergie dans la bonne direction pour accomplir tes objectifs. Cela donne à ton corps de l’énergie (littéralement, car tu vas sécréter de l’adrénaline et noradrénaline) et donc te permettre de te mettre en marche.

Conseil : N’essaie pas d’emprunter plusieurs chemins à la fois. C’est contre-productif, car avoir trop de direction paralyse et empêche d’agir. Si tu n’agis pas aujourd’hui, il est probable que tu veuilles faire trop de choses à la fois. Ton corps ne peut aller à plusieurs endroits à la fois. De même que tu ne peux aller à plusieurs endroits à la fois avec une voiture.

Choisir c’est murir. Donc apprends à choisir même si tu risques de te tromper.

Sélectionner les bons outils

Partir avec les bons outils et le bon équipement demande de faire 2 choses.
La première est de savoir l’endroit où tu te situes aujourd’hui. Qu’as-tu déjà accompli ? Qu’elles sont les compétences que tu as déjà développées ?
La seconde est d’anticiper les problèmes et les dangers à venir. Quels dangers et difficultés risques-tu de rencontrer sur ton chemin ? Quels dragons vas-tu devoir affronter ? Que vas-tu pouvoir faire pour les surmonter ? Si tu es capable d’anticiper, tout sera plus facile pour toi.

Conseil : Visualise chaque jour l’endroit dans lequel tu risques de finir et de chuter si tu n’agis pas correctement aujourd’hui, si tu ne sélectionnes pas de montagne, de chemin, et d’outils. Définir l’enfer dans lequel tu risques de chuter fait peur à ton corps et ton esprit. Ton cerveau va tout faire pour t’empêcher de chuter et va donc te pousser à agir. Ton corps voudra agir de lui-même. Je t’invite à lire cet article pour aller plus loin.

Suivi actif de ta progression

À la fin de chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, et de chaque année, prends le temps de tourner le dos pour regarder ce que tu as accompli. De même, prends le temps de lever la tête pour regarder là où tu veux aller. Es-tu dans la bonne direction ? As-tu agi correctement jusqu’à maintenant ? Que vas-tu devoir faire par la suite ?

Appliquer cette méthode m’a permis de terminer ma thèse en trois ans et de publier 7 articles scientifiques.

Ces outils devraient t’aider à avancer dans ta thèse. Ils m’ont aidé énormément pendant ma thèse et m’ont permis de rédiger 7 articles scientifiques.

Cependant, si tu décides de ne pas appliquer ces conseils, rien ne changera et les mêmes problèmes resteront, le brouillard restera et tu n’arriveras pas à atteindre le sommet. Tu risques de perdre du temps et les ronces vont continuer de grandir, lentement mais surement (avec un dragon de plus en plus dangereux à affronter derrière celle-ci).

Si tu veux aller plus loin et comprendre les mécanismes de la motivation pour atteindre tes objectifs et avancer dans ta thèse, je t’invite à aller voir mon programme “Après les ténèbres, la lumière. Être motivé pour atteindre ses objectifs et avancer dans sa thèse”.

Je t’invite à commenter une peur que tu as et si tu as le désir de la surmonter !

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À cœur vaillant, rien d’impossible !

Cyprien