Le doctorat est souvent considéré comme un marathon plutôt qu’un sprint. Si la route est longue et parfois semée d’embûches, il est possible d’adopter des habitudes qui facilitent non seulement la progression, mais qui aident aussi à équilibrer sa vie personnelle et professionnelle. Les doctorants les plus productifs suivent des pratiques bien spécifiques qui leur permettent de maintenir leur rythme et d’atteindre leurs objectifs. Voici un aperçu des 7 habitudes des doctorants productifs (Twitter) qui peuvent vous aider à structurer votre travail et à faire avancer votre thèse plus efficacement.

1. Maintenir une relation de travail efficace avec son directeur de thèse

Le rôle du directeur de thèse est crucial dans le développement académique d’un doctorant. Une relation de travail saine et productive permet de recevoir des conseils appropriés, un feedback constructif et un soutien émotionnel indispensable. Mais pour que cette relation soit bénéfique, il faut s’y investir activement.

  • Rencontres régulières : Planifier des réunions régulières avec votre directeur est fondamental. Ces rencontres permettent de faire le point sur les progrès, d’identifier les problèmes potentiels, et de recevoir un feedback direct sur vos travaux.
  • Feedback concret : Ne vous contentez pas d’une validation générale. Demandez des critiques précises sur ce qui peut être amélioré.
  • Soutien externe : Si vous sentez que certains aspects de votre travail nécessitent des compétences que votre directeur de thèse ne peut pas vous apporter, n’hésitez pas à chercher des experts externes dans votre réseau académique.
  • Communication proactive : En cas de difficultés, qu’elles soient personnelles ou académiques, il est important d’en parler rapidement. Une communication ouverte évite les malentendus et permet de réajuster les attentes.

2. Considérer le doctorat comme un emploi

Pour avancer efficacement dans un projet doctoral, il est essentiel d’adopter une discipline de travail stricte, semblable à celle d’un emploi à temps plein. La flexibilité des horaires est l’un des avantages d’un doctorat, mais cette flexibilité peut rapidement se transformer en procrastination si elle n’est pas bien gérée.

  • Routine régulière : Travailler sur votre thèse à des horaires fixes, comme un emploi de bureau, vous aidera à structurer votre journée et à établir une discipline de travail. Par exemple, choisir de travailler de 9 h à 17 h chaque jour, tout en prenant des pauses régulières, peut améliorer votre productivité.
  • Espace de travail dédié : Si possible, aménagez un espace de travail calme, exempt de distractions, où vous pouvez vous concentrer uniquement sur vos recherches. Cela peut être un bureau à domicile ou un coin de la bibliothèque universitaire.
  • Rattrapage des retards : Il est naturel que certaines périodes soient moins productives. Ce qui compte, c’est d’identifier ces moments et de compenser en réajustant vos objectifs ou en allongeant légèrement vos heures de travail sur les semaines suivantes.
  • Objectifs clairs et deadlines : Définir des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels) est essentiel pour avancer de manière cohérente. Respectez vos propres délais, même s’ils ne sont pas imposés par des tiers.

3. Rester réaliste : Ce n’est pas un prix Nobel

Le perfectionnisme peut être un ennemi redoutable durant le doctorat. De nombreux doctorants s’imposent des attentes irréalistes, croyant qu’ils doivent révolutionner leur domaine pour réussir. En réalité, le but du doctorat est plus modeste : il s’agit de contribuer à la recherche avec un travail bien fait, pertinent et rigoureux.

  • Apprentissage en cours : Il est essentiel de se rappeler que le doctorat est un processus d’apprentissage. Vous n’êtes pas censé être un expert dès le départ. Au contraire, vous êtes là pour apprendre à devenir un chercheur.
  • Petites contributions : Ne vous imposez pas la pression de changer le monde avec votre thèse. Il suffit de faire une petite, mais significative contribution à votre domaine d’étude.
  • Ne pas viser la perfection : Si vous visez la perfection à chaque étape, vous risquez de ne jamais terminer. Il vaut mieux avancer avec un travail correct que de rester bloqué pendant des mois sur un détail.
  • Equilibre vie professionnelle et personnelle : Le doctorat ne doit pas prendre le dessus sur tous les autres aspects de votre vie. Évitez de sacrifier vos loisirs, votre santé ou vos relations sociales.

4. Écrire régulièrement et partager ses travaux

L’écriture est une compétence fondamentale pour tout chercheur. Elle ne doit pas être laissée de côté pour être finalisée uniquement à la fin du projet. Il est conseillé d’écrire régulièrement tout au long du processus.

  • Écriture continue : Rédiger dès que possible, même si ce ne sont que des notes, vous permettra de ne pas perdre de vue vos idées et de garder une trace de vos progrès. Cela vous aidera à mieux structurer vos chapitres au fur et à mesure.
  • Chercher des retours : N’attendez pas la fin de votre projet pour solliciter des avis. Faites lire vos brouillons à des collègues ou à votre directeur de thèse régulièrement. Cela vous aidera à éviter les erreurs et à progresser de manière plus cohérente.
  • Utiliser des outils d’écriture : Outils comme LaTeX ou des gestionnaires de références comme Zotero peuvent simplifier la gestion de l’écriture et des citations.

5. Ne pas hésiter à demander de l’aide

Le doctorat peut sembler isolant, mais vous n’êtes jamais seul dans ce processus. Les doctorants les plus productifs sont souvent ceux qui n’hésitent pas à chercher de l’aide.

  • Soutien entre pairs : Vos collègues doctorants sont dans la même situation que vous. Partager vos expériences et poser des questions peut non seulement vous éclairer, mais aussi vous encourager.
  • Ressources universitaires : De nombreuses universités proposent des services de soutien, tels que des ateliers d’écriture, des services de relecture ou des consultations avec des conseillers académiques.
  • Aide des seniors : Les chercheurs plus expérimentés peuvent vous guider à travers les défis académiques. N’hésitez pas à solliciter leur expérience.

6. Dire non aux distractions

Les distractions peuvent facilement s’accumuler au quotidien. Qu’elles soient d’ordre professionnel ou personnel, elles peuvent gravement compromettre votre progression.

  • Gestion des tâches académiques : Participer à des comités, enseigner ou s’investir dans des projets annexes peut sembler enrichissant, mais cela peut nuire à votre concentration. Apprenez à dire non quand ces activités deviennent trop envahissantes.
  • Distractions personnelles : Que ce soit les réseaux sociaux, les tâches ménagères ou les sollicitations sociales, identifiez et réduisez les distractions durant vos heures de travail.
  • Techniques pour rester concentré : Des méthodes comme le Pomodoro, qui consiste à travailler par intervalles courts, peuvent vous aider à maintenir votre concentration tout au long de la journée.

7. Persévérer : Le doctorat est 90 % persévérance et 10 % intelligence

La persévérance est la qualité la plus importante dans la poursuite d’un doctorat. Vous avez déjà la capacité intellectuelle, ce qui compte désormais, c’est votre détermination à franchir chaque obstacle.

  • Reconnaître les défis : Vous rencontrerez des moments de doute et de frustration. Il est important de se rappeler que ces périodes sont normales et font partie du processus doctoral.
  • Maintenir la motivation : Restez motivé en vous concentrant sur vos progrès, aussi petits soient-ils. Chaque étape franchie vous rapproche de la soutenance.
  • Support moral : N’oubliez pas de chercher du soutien auprès de vos proches et de vos collègues lorsque vous en avez besoin. La persévérance ne signifie pas tout affronter seul.

Conclusion

En développant ces 7 habitudes productives, vous maximiserez vos chances de succès dans votre doctorat tout en maintenant un équilibre de vie sain. L’efficacité vient de la régularité, de la discipline et de la capacité à persévérer face aux défis. Le doctorat n’est pas qu’une question d’intelligence ; c’est un processus de longue haleine qui nécessite patience, résilience et organisation.

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Cyprien

 

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