Comment faire un doctorat de qualité ? C’est la question que j’ai posée à plusieurs doctorants et professeurs et voilà leurs réponses. Nous allons donc discuter ce qui fait qu’un doctorat est réussi. Dans l’article précédent, nous discutions des qualités requises pour faire une bonne thèse, je t’invite à aller le voir ! Cet article fait partie de mon défi d’entretiens avec PhD et professeurs, clique ici si tu veux en savoir plus. Si tu préfères écouter les entretiens, je t’invite à aller voir la vidéo (en anglais).

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Développer son réseau.

Je pense qu’un doctorat qui réussit n’est pas celui qui publie le plus. Un doctorat est réussi si le doctorant a été capable de développer son réseau pour subvenir à ses propres besoins et a fait de la bonne science, de la bonne recherche. Je pense que la thèse est un processus d’apprentissage dans lequel vous apprenez plus de choses, que simplement écrire des articles et faire des expériences. Je pense qu’il s’agit avant tout d’être humain. Bien sûr, tu peux aimer la compétition, mais au final ce qui compte, c’est de collaborer avec les autres et d’améliorer ce que tu peux améliorer.

Un doctorat réussi, c’est un doctorat terminé.

Il y a un dicton qui dit que : un doctorat réussi, c’est un doctorat terminé.

Parce que lorsqu’on étudie un sujet, il est toujours possible d’avoir de nouvelles idées et de vouloir en faire plus, mais il faut se rappeler que l’on a un temps limité. Sois réaliste et arrête-toi à un moment donné et si tu y parviens, tu auras réussi ton doctorat.

C’est le processus qui compte.

Il y a ce contraste entre la valeur réelle de ce que l’on apprend durant la thèse, et ce, sur quoi l’on est récompensé. Recevoir un label « Cum Laude PhD » ou autre, ne veut rien dire, car les marqueurs qui mesurent si tu peux être éligible ou non, ne montrent pas forcément ce que tu as appris en tant que personne, en tant qu’humain.

Et disons par exemple regarde l’université, qu’apprenons-nous ? Comment traverser l’université ? C’est en obtenant de bonnes notes. Mais que mesurent ces notes ? Ces notes mesurent ta capacité à apprendre et à reproduire de la connaissance. Tu as eu à apprendre un livre, l’apprendre et le reproduire. Donc, finalement, tes bonnes notes vont simplement indiquer à quel point tu es intelligent en ce qui concerne ta capacité à accumuler de l’information et à la reproduire de la bonne façon. Mais le vrai processus d’apprentissage à l’université n’est pas ça, c’est être capable d’apprendre à se connaître soi-même. « Qu’est-ce que tu aimes ? Comment travailles-tu ? Comment apprends-tu ? Est-ce que tu aimes cela ? Aimez-vous pouvoir penser en idées et en images ou est-ce que tu préfères parler ? Et toutes ces choses, toutes les connaissances que vous avez recueillies sur toi-même, tout cela n’est pas testé.

C’est la même chose avec le doctorat. Tu es récompensé pour ton nombre de publications, impact factor, nombre de cours suivis, etc. Pourtant, c’est complètement différent avec ce que tu apprends en tant que personne. Et c’est l’un des gros problèmes aujourd’hui. On ne récompense pas les jeunes comme nous qui se découvrent, qui font quelque chose de nouveau et repoussent les limites de ce qu’ils pensaient être possibles, de sortir des sentiers battus, penser par soi-même pour voir à travers les standards de la société. Tout cela devrait être récompensé, mais c’est difficile à récompenser, car ce n’est pas tangible. Tu ne peux pas changer cela. Mais le moins que tu puisses faire, c’est de savoir que cela existe et que la récompense de ton doctorat est quelque chose d’autre que ce que la société te dicte.

Donc si tu as eu un « Cum Laude PhD », c’est génial, mais est-ce que cela dit quelque chose sur qui tu es devenu en tant qu’individu et être humain ? Non, cela ne dit rien.

Ce sont les compétences acquises durant le processus qui font un doctorat réussi.

Je dirais que ce sont les compétences que tu as développées tout au long du doctorat. En effet, quand tu démarres et organises ton projet, tu ne sais pas s’il va réussir ou pas. Et finalement, même si ton hypothèse est fausse, que tes résultats sont négatifs ou ne correspondent pas à tes attentes, ou que tu n’as pas eu une grosse publication, ce n’est pas grave, car de toute façon, tu as beaucoup appris et as grandi en tant que personne. Il ne faut mesurer la qualité d’un doctorat basée sur le facteur d’impact ou la quantité de publications que nous avons eu. Je pense que nous devrions considérer ces quatre années comme un moyen d’améliorer vos compétences et vos connaissances.

C’est la qualité et non la quantité.

J’opterais toujours pour la qualité plus que la quantité. Beaucoup de doctorants commettent l’erreur d’avoir beaucoup de chapitres publiés, mais ils ne se concentrent pas, ou peu, sur la qualité. La qualité est le nombre de compétences que tu démontres dans ton article scientifique. Donc montre autant de qualité que possible, c’est cela qui fait un doctorat de qualité.

Un doctorat de qualité répond à ta question personnelle.

Je pense que c’est aussi une question très privée parce que chacun a une différente raison pour faire un doctorat. Dans mon cas, je veux faire de la recherche et un PhD est nécessaire pour faire de la recherche en académie ou industrie. Le doctorat peut aussi être une opportunité pour étudier un sujet en profondeur. Donc si tu sais pourquoi tu fais un doctorat et ce que tu veux accomplir durant celui-ci, eh bien, je pense que c’est un doctorat de qualité. Donc si tu es satisfait avec ton doctorat, c’est un doctorat de qualité.

Apprendre à se poser des questions scientifiques.

Un doctorat dans lequel tu as développé des questions de recherches pour toi-même. Certains doctorats sont déjà déterminés dès le départ, car ils ont une question de recherche et doivent y répondre. Je pense que ce qui compte, c’est d’apprendre à formuler ces questions de recherche.

Curiosité et questions importantes pour l’avenir.

Je pense que l’on a une vision de la thèse consistant à faire des papiers de haute qualité pour les publier dans des journaux de haute qualité. Ce qui est évidemment une réalisation massive. Mais dans mon sujet de recherche, je me rends compte à quel point c’est incroyablement étonnant de voir comment les précédents doctorants ont pu mettre en place une étude aussi massive. Je pense que nous devrions également donner de la valeur pour ces qualités consistant à commencer des projets de zéro. Nous avons besoin de tout type de doctorants, ceux qui sont bons en statistiques et aiment ça.

Un bon doctorant a une grande curiosité pour le sujet et est capable de poser les questions qui ne sont importantes pas seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour l’avenir, ce qui est, l’un des plus grands défis de ton doctorat. Si tu es capable de faire tout cela, tu as fait du bon travail.

 

  • Je t’invite à commenter ce que tu penses fait un doctorat de qualité !

 

Et n’oublie pas, nous sommes de vaillants doctorants prêts à se donner les moyens de réussir notre thèse !

À cœur vaillant, rien d’impossible !

Cyprien

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