Cet article est un article invité rédigé par Ulysse du blog Le Champ Des Mots.

La curiosité est une force inscrite au fond des êtres vivants. Elle incite l’individu à explorer son milieu pour recueillir des informations. Effectivement, comment évoluer et survivre dans un environnement complexe sans être capable d’identifier les dangers et les opportunités ? Tout l’intérêt de la curiosité est très bien mis en valeur à travers l’Odyssée d’Ulysse : Découvrez ici comment la curiosité sauve Ulysse dans l’Odyssée.

La science c’est pour les curieux

Le jeune court, joue, questionne de manière à façonner sa perception du monde. Avec l’âge, la curiosité diminue, alors l’individu exploite les informations qu’il a déjà emmagasinées pour vivre sa vie. Cependant, malgré ce phénomène qui bride notre élan de découverte, nous conservons en nous une graine de curiosité, que nous pouvons faire germer si nécessaire.

La curiosité, vilaine qualité du doctorant

Où cette curiosité peut-elle être plus importante qu’en science ? Elle est la clé de la découverte ; ce besoin impulsif de connaître concède au chercheur la motivation indispensable à son étude. Sans l’excitation de “trouver la réponse“, le chercheur perd une source de motivation intrinsèque.

Être curieux, c’est vouloir connaître ; être scientifique, c’est valider ses observations par des réflexions. On peut donc dire que la curiosité chez un scientifique est une impulsion, un besoin d’étudier les choses pour les comprendre.

L’observation scientifique

Parmi les scientifiques qui m’ont le plus marqué, je citerais Felix d’Hérelle. Felix passera sa vie à expérimenter toutes sortes de choses.

Felix d’Herelle

Il est l’inventeur des premiers insecticides, et a sauvé de nombreux villages de ravages causés par des insectes. Il a, entre autres, remarqué une maladie sur des ravageurs, a isolé ce bacille et l’a cultivé afin de pulvériser les cultures au cours des invasions.

Sa plus grande découverte reste les bactériophages, ces micro-organismes qui se nourrissent de bactéries. Malin et très observateur (observer l’invisible, non par les yeux mais par l’esprit c’était son truc), Félix d’Herelle a soupçonné leur existence très tôt. Il avait remarqué des trous dans ses cultures de bactéries, et par sa connaissance du vivant il en a déduit que des micro-organismes ont évolué de manière à digérer les bactéries. Et devinez quoi ? Il avait raison. Sans même avoir pu les observer, il était persuadé de l’existence des bactériophages.

Bactériophages

Son observation du monde, attisée par sa curiosité quasiment maladive, avait fait de lui une véritable machine à produire des analyses.

Le parcours de Félix nous montre que la curiosité est la clé des grandes découvertes. L’envie de connaître incite à étudier, et l’étude des choses finit par faire émerger des réponses.

Curiosité et goût du risque

Dans l’Odyssée, Ulysse, piqué par sa curiosité et sa passion, veut à tout prix écouter le chant des sirènes. Cette envie est risquée, car les monstres feront tout pour le détruire. Nous comprenons donc que la curiosité peut présenter des risques si elle fait bouillir notre sang.

Ulysse et les sirènes

Mais Ulysse n’est pas que curieux, il est avant tout sage et rusé. Alors, avant d’ouvrir ses oreilles aux monstres, il analyse la situation et prend toutes ses précautions. Comme un biologiste, Ulysse étudie le monde tout en contrôlant son élan de curiosité. Il observe les sirènes sans risquer d’être détruit par elles. Le biologiste observe un virus sans le laisser s’échapper du laboratoire.

Finalement, il est nécessaire d’être curieux en science de manière à faire des découvertes, mais il est encore plus important d’être sage et rusé pour savoir quoi en faire.