Erreurs à éviter pendant le doctorat

Les erreurs à éviter en tant que doctorant sont nombreuses. Les doctorants commettent de nombreuses erreurs pendant leurs parcours. Certaines sont inévitables et font partie du parcours, d’autres le sont. Dans cet article, nous allons voir 9 erreurs à éviter pendant le doctorat.

Erreur 1 : Manquer de patience

Une erreur commune chez les doctorants est le manque de patience. Penser que tout doit aller rapidement, qu’il faut sprinter et ne pas perdre une seconde. La réalité est que faire une thèse prend du temps, chaque action prend du temps et requiert de la patience. Développer les compétences nécessaires, développer ses connaissances sur le sujet, trouver une idée de projet et une problématique, collecter les data et les analyser, rédiger, toutes les actions prennent du temps.

Etre patient Yoda

Erreur 2 : S’éloigner de ce qui est essentiel

Une erreur à éviter pendant le doctorat et de vouloir faire trop de choses en même temps et donc de s’éloigner de l’essentiel, de ce qui est important. Pendant le doctorat, il faut apprendre à faire des choix. C’est quelque chose de difficile, car on a toujours tendance à vouloir en faire plus. Cependant, tu vas devoir développer ta capacité à choisir, à choisir le projet qui t’intéresse le plus, mais qui est aussi le plus prometteur. Si tu as des doutes, discute avec tes collègues et superviseurs.

Ne te disperse pas et ne perds pas l’essentiel.

Erreur 3 : Ne pas être rigoureux

Une erreur que font beaucoup les doctorants est de manquer de rigueur. Ils veulent faire les choses vite, mais oublient de faire les choses bien. Faire de la recherche prend du temps, acquérir des connaissances prend du temps, rédiger un projet et un doctorant prend du temps. Tout cela va te demander de la rigueur, car chaque étape doit être bien faite. Ne fais pas les choses rapidement.

Comme on dit, vite fait, mal fait.

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Tu pratiques ce que tu deviens, est-ce que tu veux être une personne rigoureuse faisant les choses bien, ou une personne effectuant un travail rapide et peu fiable ? Bien sûr, ce n’est pas tout noir ou blanc. Être trop perfectionniste ou trop brouillon n’est pas conseillable, à la place, vise à être optimal dans ces 2 statuts.

Erreur 4 : Ne pas assez discuter avec ton superviseur

Ton superviseur joue le rôle de guide. Il est présent, ou du moins devrait être présent, pour t’aider à avancer. Contacte ton superviseur souvent pour lui poser des questions et lui demander de l’aide. C’est son rôle.

 

Erreur 5 : Être inquiet

Beaucoup de doctorants sont inquiets. C’est un peu ce que l’on pourrait appeler le syndrome de l’imposteur. Ils n’osent pas poser de questions, car ils pensent qu’ils sont censés tout savoir. Alors que c’est l’inverse. Pendant ton doctorat, tu n’es pas attendu de tout savoir. C’est OK d’avoir des limitations, c’est même normal. Tu n’es pas censé être parfait en commençant ton doctorat. Le but du doctorat c’est de t’entrainer à devenir un chercheur indépendant.

Ne pas oser demander et dire quand tu ne sais pas va te faire prendre du retard. Tu vas te retrouver à devoir gérer énormément de problèmes seul. Ce que peut te donner l’impression d’être isolé, ce qui n’est pas une bonne idée.

Erreur 6 : Ne pas prendre de temps libre

Une erreur commune chez les doctorants est de penser qu’ils doivent travailler 15 heures par jour, 7 jours sur 7, sans prendre de vacances. Beaucoup de doctorants pensent que l’université demande cela d’eux. Ils ont tort. Prends des vacances et du temps pour toi. Désapprend ce que tu penses un doctorat doit être.

tu dois désapprendre tout ce que tu as appris Yoda

Pendant le doctorat, il y a des périodes intenses, mais aussi des périodes plus calmes. Périodes durant lesquelles tu as moins de travail, tu es moins motivé à travailler. Peut-être que cela veut dire que tu devrais prendre quelques jours de congés pour te revigorer avant de revenir plein d’énergie sur ton doctorat. Travailler lorsque tu n’es pas efficace ne vaut pas le coup, peut-être que tu n’es simplement pas inspiré. Ne te sens pas obligé de travailler.

Tu pourras toujours trouver du travail et des actions à faire pour ta thèse. Mais est-ce toujours la meilleure décision ? Choisis ta bataille. Des fois, il est plus judicieux de prendre du repos, le repos du guerrier. Cela demande du courage d’oser prendre des vacances. On peut facilement avoir peur d’être jugé par ses superviseurs, collègues, ou peurs de se retrouver hors-piste avec un projet qui n’avance pas.

Erreur 7 : Trop se donner la pression

Une erreur que la plupart des doctorants commettent est de trop exiger d’eux-mêmes dès le début et donc de se mettre la pression pour atteindre des objectifs presque inatteignables dans un délai très court. Penser finir ta revue de littérature en 1 mois, avoir x accords signés d’ici 1 semaine. Il y a tellement de facteurs qui peuvent influencer le doctorat que se donner la pression n’est pas forcément la meilleure des options, car tu risques d’être très dur avec toi-même si tout ne fonctionne pas comme prévu. Pourtant comme on l’a vu dans un article précédent, la compassion envers toi-même est la clé pour ne pas procrastiner.

À la place de te donner la pression, accepte de ne pas pouvoir tout contrôler, de dépendre des autres aussi. Essaie d’être proactif et de résoudre tes problèmes rapidement, une fois résolu, n’y pense plus. Attends le résultat de ton action. Si elle échoue, trouve une autre solution et ne pense plus au fait que ton action précédente n’a pas fonctionné.

Erreur 8 : Rédiger trop tardivement

Apprendre à rédiger prend du temps. Beaucoup de doctorants commettent l’erreur de ne pas commencer à rédiger dès le début et retardent la rédaction pour la fin. Au lieu d’apprendre lentement mais surement sur le chemin et de vraiment développer la compétence rédactionnelle, compétence nécessaire pour faire de la recherche, ils vont tout rédiger à la fin et ne vont pas avoir le temps d’intégrer des principes clés pour rédiger. Je t’invite à aller voir mon guide de la rédaction pour apprendre à rédiger.

Erreur 9 : Regretter ses erreurs

Les erreurs font partie du parcours. Même si tu es au courant de tout, que tu as la meilleure théorie, tu commettras des erreurs en pratiquant. On apprend de nos erreurs. Des fois, on ne comprend pas quelque chose avant de l’avoir fait, de l’avoir mal fait. Puis finalement on comprend le conseil que l’on a reçu, mais que l’on n’a pas appliqué.

L’erreur principale est de regretter tes erreurs. Il est important de montrer de la compassion envers toi-même. Ne te juge pas méchamment. À la place, pense aux erreurs que tu as faites et apprends d’elles. Pense à éviter de les refaire dans le futur. Commettre des erreurs t’aide à devenir quelqu’un de plus intégré, de plus articulé car le caractère de quelqu’un se révèle en face de l’adversité. Sois celui capable de surmonter l’adversité.

Je t’invite à commenter ce que tu as pensé de l’article et si les conseils vont t’aider à mieux t’organiser !

Et n’oublie pas, nous sommes de vaillants doctorants prêts à se donner les moyens de réussir notre thèse !

À cœur vaillant, rien d’impossible !

Cyprien

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2 Réponses

  1. Bonjour, J’ai une question un peu “technique”, comment commencer la rédaction dès le début du doctorat? En faisant des paragraphes réguliers sur notre travail qu’on pourra réarranger plus tard par exemple? J’aimerai commencer à rédiger le plus tôt possible mais je ne sais pas comment m’y prendre concrètement.
    Merci!

    • Généralement, lorsque nous commencons le doctorat, nous avons peu de connaissance sur le sujet. L’objectif premier est donc de développer ces connaissances, d’ou la période de lecture. Ensuite vient la rédaction de la revue de litérature (que tu peux faire en même temps), l’idée est de toujours avoir un but lorsque tu lis un article et connaitre ce but va te permettre d’aller chercher l’information plus facilement (le but peut aussi être de développer tes connaissances, j’en parle dans ma vidéo sur la lecture d’articles scientifiques).
      Pour la revue de la litérature : faire des bullet points de chaque point important dans ton sujet, puis tu lis sur chacun des points et rédiges sur ces points. Cela permet de rédiger des paragraphes qui sont potentiellements liés et donc qui ont un lien entre eux. Rédiger de nombreux paragraphes de ce que nous lisons par ci et par là peut aider à apprendre à rédiger (donc c’est top), mais ce qui pourrait être encore mieux c’est de les rédiger avec l’optique de faire une revue. Dans mon domaine (biologie) c’est assez courant.
      Lien vers ma vidéo sur la revue :https://www.youtube.com/watch?v=w18GxCZUYKU&list=PLa47X7hP5ulkw7ItmPRGrhRGPAnxlf5r4&index=8
      N’hésite pas si je n’ai pas entièrement répondu à ta question ! 🙂

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