Pourquoi de plus en plus de scientifiques quittent l’académie en milieu de carrière ?

Pourquoi tant de chercheurs quittent l’académie en milieu de carrière ?

La carrière académique est souvent perçue comme l’aboutissement ultime de la recherche scientifique, un lieu de découvertes et de savoir. Pourtant, de plus en plus de chercheurs décident de quitter ce domaine. Des études montrent qu’environ 50 % des scientifiques abandonnent l’académie dans les dix ans suivant leur première publication. Pourquoi cet exode ? La désillusion, la toxicité des environnements de travail, les inégalités, un équilibre vie professionnelle-vie personnelle précaire, et un épuisement mental grandissant sont quelques-unes des raisons qui poussent les chercheurs à tourner la page. Cet article explore les histoires de trois scientifiques inspirants, Greg Tietjen, Elizabeth Nesika, et Andrew Pelling, qui ont choisi de quitter l’académie pour poursuivre des carrières plus alignées avec leurs valeurs.

Pourquoi de plus en plus de scientifiques quittent l’académie en milieu de carrière ?

1. Greg Tietjen : De professeur à entrepreneur en biotechnologie 🎶

Ancien professeur à l’Université de Yale, Greg Tietjen vit sa vie comme un jazzman, improvisant et saisissant les opportunités qui se présentent. Passionné de science et de musique, il envisageait initialement une carrière musicale jusqu’à ce qu’un accident l’empêche de jouer de la guitare. Cet événement le pousse à revisiter sa passion pour la science, où il entame un parcours en physique et biophysique, aboutissant à un poste de professeur à Yale.

Cependant, malgré une carrière prospère et des succès notables en recherche, Tietjen ressent une dissonance croissante entre son rôle de professeur et son désir de créer un impact plus direct. “C’est incroyable de voir un plan de vie se réaliser, mais il manquait un élément de connexion à quelque chose de plus grand,” confie-t-il, expliquant qu’il souhaitait revenir à une recherche plus axée sur le concret et l’humain. Frustré par les limites académiques, il décide de co-fonder Revalia Bio, une entreprise qui mène des essais d’organes humains en utilisant des organes donnés, revitalisés par des machines de perfusion. Pour Tietjen, cette transition est libératrice :

« La peur maintient les gens dans ce cercle de l’insatisfaction. Prioriser le bonheur plutôt que la certitude et choisir de tout quitter pour créer quelque chose de meilleur, c’est effrayant. » – Greg Tietjen, Revalia Bio

« Nous ne nous concentrons pas assez sur ce qui résonne profondément en nous ; au lieu de cela, on impose des standards uniformes à tout le monde. »

2. Elizabeth Nesika : Quitter pour échapper à un environnement toxique 🌱

Elizabeth Nesika, biochimiste et professeure titulaire, était initialement enchantée par son poste dans une université des arts libéraux. Pourtant, elle est confrontée à un environnement de travail toxique où des comportements abusifs et des discriminations impactent sérieusement sa santé mentale. Bien qu’elle ait obtenu plusieurs financements prestigieux et ait publié dans des revues renommées, ses succès suscitent jalousie et hostilité de la part de certains collègues. Elle se souvient :

« Je n’aime pas penser que j’ai quitté l’académie parce que j’étais épuisée. J’ai été poussée dehors par des comportements abusifs. » – Elizabeth Nesika

Peu à peu, cette toxicité affecte son bien-être, au point que même le soutien de ses étudiants et mentors ne suffit plus. “Je me sentais piégée dans un environnement où mes accomplissements n’étaient pas célébrés mais vus comme une menace,” confie-t-elle. Elle finit par se tourner vers la science politique et la défense des droits, où elle milite pour des environnements académiques plus inclusifs. Sa décision de quitter l’académie n’a pas été facile, mais elle se félicite aujourd’hui de son choix, ayant retrouvé une paix et une liberté qui lui permettent de redonner du sens à sa carrière.

« J’ai réalisé que les institutions académiques perpétuent une compétition malsaine, où le niveau de tolérance à l’épuisement devient une preuve de valeur.”

3. Andrew Pelling : De la recherche académique à l’épanouissement personnel 🍏

Andrew Pelling, ancien professeur à l’Université d’Ottawa, est connu pour son approche novatrice en biohacking, utilisant même des pommes pour des expériences de régénération tissulaire. Malgré son succès académique, il ressent une frustration croissante due à un épuisement clinique.

« La recherche académique, c’est comme une addiction. Vous êtes souvent seul dans un laboratoire, mais cette étincelle, ce moment où vous découvrez quelque chose de nouveau, vous pousse à continuer. » – Andrew Pelling

Pelling quitte l’académie après avoir pris conscience que son épuisement l’empêchait de s’investir pleinement dans son rôle de mentor. « Lorsque j’ai commencé à perdre la passion pour le mentorat, cela m’a confirmé qu’il était temps de partir, » explique-t-il. Il déclare que les exigences constantes de l’académie, combinées aux rôles multiples d’un professeur, sont devenues accablantes. Sa décision de quitter l’académie est un rappel pour ses étudiants de l’importance de faire des choix de carrière en adéquation avec leurs aspirations et leur bien-être.

“Il est primordial de réfléchir aux raisons profondes qui nous poussent vers une carrière, et ne pas accepter par défaut que l’académie soit la seule voie possible pour les chercheurs.”

Pourquoi quitter l’académie devient une option nécessaire ?

Ces trois parcours montrent que la réussite professionnelle ne se limite pas aux publications ou aux promotions. La quête d’épanouissement personnel et de valeurs alignées avec le travail gagne en importance. Quitter l’académie n’est plus perçu comme un échec, mais comme une transition audacieuse vers une vie plus épanouie.

💡 Leçon clé : Prioriser son bien-être et avoir le courage de changer de trajectoire peut mener à un plus grand accomplissement personnel.

👉 Et vous ? Avez-vous envisagé de redéfinir votre vision de la réussite ?


Basé sur l’article d’Iris Kulbatski, PhD : Why Are Successful Scientists Leaving Academia Mid-Career?

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