Les habitudes qui ont changé ma vie.
Nous sommes ce que nous répétons.
Nous devenons ce que nous répétons.
Ce que nous faisons chaque jour devient de plus en plus fort et grandit, alors que ce que nous ne faisons pas dégénère et devient de plus en plus difficile à faire.
C’est vrai d’un point de vue biologique. Les connexions synaptiques de ce que tu ne pratiques pas dégénèrent, alors que celles de ce que tu pratiques se renforcent.
Nous devenons littéralement ce que nous pratiquons.
C’est pour cela qu’il faut pratiquer ce qui est juste, noble et courageux et éliminer ce qui est futile, frivole, et instantané.
Dans cet article, je vais partager avec toi les trois habitudes qui ont profondément changé ma vie.
Ce sont ces trois piliers sur lesquels je m’appuie quotidiennement pour me renforcer et éliminer ce qui est néfaste en moi.
Prépare-toi à découvrir le pouvoir des habitudes et comment elles peuvent véritablement transformer notre existence.
La graine de moutarde
La vie est le résultat de nos actions quotidiennes, de ces petites graines que nous semons et qui grandissent en nous.
70% de nos journées sont habituelles.
Les habitudes sont comme une graine de moutarde.
Commencer comme la plus petite des semences du monde. Mais, une fois semée, elle pousse et devient plus grande que toutes les plantes du potager.
Il y monte des branches si grandes que les oiseaux du ciel peuvent nicher à son ombre (Marc 4:30-32). Nous devenons une inspiration, une personne admirable.
Nous ne voyons pas la croissance chaque jour, mais elle est belle est bien présente. Chaque jour et nuit nous grandissons.
Chaque action grandit en nous.
Chacune de nos habitudes façonne notre être, nous transformant jour après jour.
Chaque chose que nous faisons fait partie intégrante de nous.
Il faut donc faire attention à chacune de nos actions, à chaque chose que nous répétons chaque jour pour pouvoir devenir l’arbre de nous sommes appelés à devenir.
- Mentir nous fait devenir un petit peu menteur.
- Pratiquer le sport nous fait devenir sportif.
- Pratiquer l’honnêteté nous fait devenir honnête.
- Voler nous fait devenir voleurs.
- Succomber aux tentations du quotidien et avoir des comportements hédoniques renforce notre capacité à céder aux tentations et à prendre du plaisir sans fournir d’effort.
- Décider de travailler dur pour aller dans une direction renforce notre capacité à travailler dur.
- Quel pourcentage de chaque aspect de ta vie aimerais tu être ?
- Prends le temps de noter ce que tu fais chaque jour et vois à quel point tu es bon grain ou ivraie.
- Quelles actions sont bonnes et lesquelles sont mauvaises ?
Répéter ce qui est mauvais
Si nous répétons chaque jour une petite action que nous savons être mauvaises, elle devient de plus en plus facile et se répète de plus en plus jusqu’à faire partie intégrante de nous.
Nous l’avons tellement pratiquée que nous n’y pensons même plus.
Quelles sont les actions mauvaises que tu répètes chaque jour ?
Qui te font t’enfoncer lentement mais surement ?
Plus l’habitude a été pratiquée, plus elle est puissante et difficile à éliminer.
La résistance
Ce que nous pouvons essayer à la place, c’est de pratiquer la résistance, résister au petit démon venant nous tenter.
Plus nous résistons, plus il sera facile de résister dans le futur.
C’est la raison vainquant la pulsion.
Bien sûr, il faut faire attention à ne pas devenir son propre tyran et esclave à la fois.
Développer de bonnes habitudes ne veut pas dire s’autoflageller pour agir et se punir dès que tu fais une habitude que tu ne veux pas développer.
Pratique celui que tu veux devenir.
Pour y arriver, j’ai développé au cours des années trois habitudes, trois habitudes que je pratique au quotidien et qui ont changé ma vie.
C’est parti !
Confrontation volontaire
La première habitude que j’ai développée et qui a changé ma vie consiste à confronter volontairement chaque événement de ma vie.
Entre autres, j’essaie d’écouter avec honnêteté ma conscience et de faire ce qu’elle m’appelle à faire.
- J’ai décidé volontairement d’adopter la responsabilité de ce que je fais, de ce que je suis et de prendre le contrôle.
- J’ai décidé volontairement d’agir pour rendre les choses meilleures qu’elles ne le sont, pour créer de mini paradis terrestres.
- J’ai décidé volontairement de quitter mon Moi tyrannique et de ne plus être mon propre esclave.
- J’ai décidé volontairement de vivre l’aventure de ma vie.
- J’ai décidé volontairement de confronter ce qui me fait le plus peur. De faire grandir ma structure « je fais face à mes peurs ».
- J’ai décidé volontairement de confronter l’adversité, les challenges, les dragons qui m’effrayent, ce qui empoisonne ma vie, mes propres insuffisances, le chaos grandissant.
Dans chaque histoire du passé, les Dieux et les héros doivent se confronter volontairement au chaos pour pouvoir grandir. : Mardock va affronter sa mère, Horus va affronter Set, Simba va affronter Scar, St Georges va affronter un dragon et le vaincre.
Il est possible de vaincre le dragon. Nous sommes appelés à faire de même.
Horus et Pinocchio vont volontairement descendre dans les profondeurs du monde, en enfer pour sauver leurs parents, pour rendre leurs ancêtres fiers et ainsi honorer leur mémoire.
La confrontation volontaire ouvre non seulement à la possibilité de transformation, mais aussi à la possibilité de transformer l’obscurité en lumière, et à la possibilité de se renforcer en faisant face.
Nous nous transformons et devenons plus courageux et plus braves. Chaque fois que nous le faisons, nous devenons de plus en plus capables de le faire de nouveau.
- Pourquoi ne pas viser à devenir plus courageux ? Vaut-il mieux être courageux ou lâche ?
“Le propre des hommes forts n’est pas d’ignorer les hésitations et les doutes qui sont le fond commun de la nature humaine, mais seulement de les surmonter plus rapidement.” Maurice Druon, les rois maudits
L’alternative à la confrontation volontaire
L’alternative à la confrontation volontaire est de se mettre en position de victime.
C’est ce que fait Pinocchio qui se fait diagnostiquer de malade et de victime. Le traitement ?
Aller à l’ile du plaisir… Bien sûr, il est enthousiaste à cette idée et la conséquence ?
Il se retrouve transformé en âne et va être vendu pour devenir un esclave… À toi de voir…
Cependant, c’est difficile.
C’est difficile de prendre la responsabilité d’agir.
Malgré notre désir d’être libre, notre cerveau nous rappelle bien souvent que nous ne le sommes pas en nous empêchant de faire ce que nous aimerions faire.
Tu te souviens la dernière fois que tu as voulu aborder un inconnu et que ton cerveau t’a paralysé ?
La solution est de prendre le contrôle.
C’est pour cela que la seconde habitude que j’ai développée est cruciale, car elle permet de reprogrammer son cerveau pour devenir une bonne personne.
Ouvrir les yeux pour séparer le bon grain de l’ivraie
Imagine que ton âme est un champ de blé et que ton objectif est de n’être que du bon grain, de supprimer toute l’ivraie.
Pour ce faire, il faut être conscient de chacune de nos actions.
C’est une sorte de méditation constante. C’est ce que font les moines. Ils prient constamment.
Ouvrir les yeux
J’essaie de garder mes yeux ouverts sur chacune de mes actions quotidiennes.
Je sais que ce sur quoi je porte ton intention détermine ma réalité.
J’essaie donc de rester éveillé sur chacune de mes actions.
Chaque jour, je prends le temps de regarder, d’ouvrir les yeux sur ce que je fais et sur ce que je planifie de faire.
Le Christ nous a dit « L’œil est la lampe du corps. ». J’essaie de constamment ajuster ma vision et regarder au bon endroit.
Contempler
Je contemple si ce que je viens de faire m’emmène dans la direction que je veux emprunter.
Je prends le temps de contempler si l’action me permet d’avancer vers mon objectif supérieur.
Bien sûr, cela sous-entend que j’ai défini tes objectifs et une direction à emprunter.
Pour ce faire, l’objectif méta serait : faire le bien ou rendre le monde meilleur ou être un Homme de cœur.
Si ce que je viens de faire était « bon » et m’a permis d’avancer dans la bonne direction, je hoche la tête et me félicite cognitivement. Puis je planifie l’action suivante.
Dans la genèse, lorsque Dieu créa le monde, il s’arrêta à chaque étape pour regarder si ce qu’il vient de faire était bon : « Dieu vit que cela était bon ». Cette phrase est répétée 6 fois.
Chaque jour Dieu s’est arrêté pour vérifier qu’il était sur la bonne voie, que sa vision était correcte.
Au dernier jour : « Dieu vit ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon ». C’est une invitation à faire de même.
Pour transformer le chaos en ordre, les ténèbres en lumière, nous devons prendre le temps de nous arrêter pour voir si ce que nous faisons est « bon ».
Cela peut sembler simple, mais permet à notre cortex frontal d’associer l’action à la sécrétion de dopamine et lui enseigne donc que faire cette action est réellement bon.
Cela renforce le comportement et permet de faire l’action de plus en plus facilement.
Valider nos comportements permet de les faire résonner en nous-mêmes, dans notre esprit et notre âme.
Chuter dans les abysses
Si je me rends compte que cette action m’a fait divaguer, me fait procrastiner l’essentiel, me fait emprunter un mauvais chemin, je me pose les questions suivantes : est-ce que cette action entraine ma chute ? Est-ce que répéter cette action sur le long terme va entraîner une conséquence négative sur l’avancement de mes projets et sur la personne que je veux devenir ?
Je m’imagine répéter l’action un million de fois pendant 50 ans et visualise qui je suis devenu.
- Kant te dirait : “Est-ce que je peux souhaiter que l’ensemble de l’humanité imite mon action ?”
Si je comprends que cette action est mauvaise, je la jette pour ne pas chuter avec elle.
Il vaut mieux se débarrasser de ce qui est mauvais que de le laisser nous entrainer dans les abysses.
Cela requiert un effort conscient et constant, car l’esprit de tentation (tu sais cette petite voix diabolique qui te suggère de faire exactement ce que tu sais ne pas devoir faire) est fort et surgit souvent.
Chaque fois que nous y succombons, il se renforce.
Nous devons donc y résister.
Nous devons dompter l’esprit de tentation, les esprits de tentations.
J’aimerais pousser ce concept encore plus loin et réussir à le faire constamment, avec automatisme.
Manquer la cible
Nous manquons tous la cible de temps en temps.
C’est normal, nous ne sommes ni Dieu, ni moines. Même Dieu manque la cible parfois.
Lorsque Dieu observa que Adam était seul, il vit que cela n’était pas bon et il pensa donc à une solution pour améliorer la situation.
Manquer la cible, c’est ce que veut dire le mot hébreu « hattath » voulant dire « peccatum » en latin, signifiant commettre un péché dans le sens religieux.
Lorsque nous commettons un péché, que nous manquons la cible, nous sommes appelés à nous confesser et à réajuster notre tir.
Se confesser veut dire que nous remarquons nos erreurs, que nous regrettons et voulons retrouver de tout notre cœur le chemin ascendant, le bon chemin.
Dans ce cas, faire preuve de compassion envers soi-même est crucial pour retrouver le bon chemin.
C’est pour cela que le pécheur est invité à prier plusieurs fois par jour, pour se réorienter et ne pas manquer la cible.
Dans ton cas, le principe est le même, réoriente tes actions pour optimiser tes chances d’atteindre tes objectifs quotidiens.
Faire tout cela est bien pour murir et développer son caractère, mais encore faut-il être capable d’agir.
Pour agir, imagine l’enfer dans lequel tu risques de chuter.
La seconde habitude que j’ai développée consiste à imaginer l’enfer dans lequel je risque de chuter si je n’agis pas.
L’endroit que tu veux atteindre
Nous entendons souvent « pour atteindre tes objectifs, visualise qui tu veux devenir et vise résolument à devenir cette personne. »
Cette conceptualisation consiste à définir le paradis, l’endroit de bien-être, dans lequel nous aimerions nous retrouver et à définir une liste d’action à entreprendre pour pouvoir avancer dans cette direction.
Bien que cette approche aide à trouver une direction, elle se retrouve contre-productive pour agir chaque jour et au long terme.
Visualiser son futur soi ayant déjà accompli un objectif est contre-productif, car le cerveau va penser que l’objectif est déjà atteint et va donc mettre le corps au repos.
Cela entraine une réduction de la nos niveaux de dopamine (motivation), adrénaline (énergie pure) et une diminution de notre rythme cardiaque, pression systolique et vigilance.
En autre, une diminution de notre probabilité d’agir.
Notre corps se met en phase de repos.
Visualiser la grosse victoire, la médaille olympique, le diplôme de doctorat obtenu, être riche, trouver une copine est efficace pour définir ce que nous voulons, mais est contre-productif si nous voulons agir.
Préfigure l’endroit dans lequel tu ne veux pas te retrouver
À la place, Concentre-toi quotidiennement à préfigurer l’échec. Ton amygdale t’aidera à agir, car elle voudra te faire éviter l’enfer.
La meilleure façon d’agir est de définir celui que nous voulons absolument éviter de devenir et celui que nous risquons de devenir si nous persistons dans X ou y comportement.
Entre autres, définir l’enfer dans lequel tu risques de te retrouver.
Avoir cette image va activer des circuits neuronaux nous rendant prêts à agir : dopamine (motivation), adrénaline (énergie pure), acétylcholine, augmentation de la pression systolique (positif pour agir).
Tout cela va te permettre d’agir plus facilement.
Cela fonctionne lorsque je pratique mon sport. J’imagine qui je risque de devenir si je n’agis pas assez et lorsque cela devient difficile je me dis « c’est maintenant que tu progresses ».
Visualise l’enfer que tu veux éviter pour te motiver à agir chaque jour et transformer ta peur en force.
Conclusion
Nous devenons ce que nous pratiquons.
Ce que nous pratiquons grandit.
Je veux devenir bon grain et éliminer l’ivraie qui est en moi.
J’essaie de faire cela consciemment et volontairement chaque jour.
Je porte mon regard et mon attention sur les conséquences de chaque action et j’utilise cette vision comme catalyseur d’action.
Je contemple si ce que je viens de faire était bon ou si cette action entraine ma chute.
Imagine la personne que tu seras devenu dans 10 ans si tu commences dès maintenant à développer cette pratique régulière d’éliminer l’ivraie et de garder le bon grain.
Tout cela requiert d’avoir foi dans le processus. Tu dois accepter de ne pas savoir si cela va fonctionner, mais d’oser tout de même essayer.
Tout cela est bien beau, mais n’est pas suffisant si tu ne sais pas quel type de personne tu veux devenir.
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À cœur vaillant, rien d’impossible !
Cyprien
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