comment je supprime mes mauvais comportements...

Dans mes comportements quotidiens, je me suis rendu compte d’une chose, une chose qui me semble être vraie. Je suis composé d’une multitude d’esprits. Selon les moments, certains esprits prédominent et d’autres se taisent. Parfois, il m’arrive de laisser un esprit démoniaques prendre l’ascendant ; tu sais, cette impulsion soudaine de faire quelque chose que je sais être néfaste pour moi, en contradiction avec ma vision de la vie. Ces esprits peuvent parfois exercer un tel pouvoir sur moi que je me retrouve à leur obéir aveuglément, agissant selon leurs désirs. Je perds alors tout contrôle, submergé par un intense désir (craving), ignorant les conséquences négatives, et ce de manière chronique. Je deviens leur esclave. Chaque fois que je les nourris, leur emprise se renforce.

Ce n’est pas bon.

J’ai compris comment ces actions mauvaises se développent dans notre cerveau jusqu’à devenir des addictions, j’ai aussi trouvé mon épée et mon bouclier pour vaincre ces démons

J’ai pris conscience du processus par lequel ces comportements destructeurs se développent dans notre cerveau jusqu’à devenir des addictions. J’ai également découvert mes armes, mon épée et mon bouclier, pour vaincre ces démons et ça il faut qu’on en parle.

comment je supprime mes mauvais comportements...

L’intégration du comportement dans notre psyché

Il faut commencer par les bases. La première fois que nous engageons dans un comportement, cet engagement est volontaire, guidé par un désir, une valeur, une curiosité. C’est comme cela que notre première cigarette est prise, que nous regardons du porno, testons de l’alcool, ou regardons notre téléphone. Ensuite, selon la susceptibilité de chacun et avec le temps, ce comportement peut s’amplifier et passer de sporadique pour le plaisir à compulsif pour soulager une douleur profonde.

Cela se produit pour de nombreuses raisons expliquées dans la vidéo précédente que je t’invite à aller regarder. En résumé : plus le comportement est répété, plus il est intégré dans notre cerveau, dans notre psyché.

Le plaisir ressenti

L’une des régions affectées est le système de récompense, en particulier le striatum ventral. Ce système est essentiel pour notre survie dans un environnement hostile, car il nous procure motivation et énergie pour rechercher de la nourriture, des compagnons, ou une compagne. Lorsque nous ressentons un besoin clair, notre cerveau sécrète de la dopamine, nous motivant ainsi à poursuivre un comportement tout en renforçant les circuits synaptiques, ce qui favorise la répétition de ces comportements. En somme, notre cerveau apprend que ces comportements sont bénéfiques et nécessaires à notre survie et bien-être. Ce système de la récompense est donc essentiel pour notre survie car il favorise l’action.

Les drogues et les comportements addictifs activent ce système de récompense bien plus intensément que les activités naturelles, pouvant entraîner une apathie à l’égard de tout le reste, tant à court terme qu’à long terme. Par exemple, une consommation excessive de sucre artificiel peut rendre la consommation de fruits fade et peu satisfaisante.

Ces comportements (ou ces drogues) s’enracinent dans notre cerveau. Initialement modestes, ils aspirent à croître davantage. Plus nous nous engageons dans ces comportements, plus ils prennent de l’ampleur. Ils s’emparent de notre cerveau progressivement, nous procurant initialement du plaisir, mais ce plaisir diminue avec le temps, nécessitant une intensification et une répétition accrues du comportement pour retrouver cette sensation initiale de plaisir. Ce processus peut être comparé à un démon insidieux qui s’empare de nous, corrompant nos pensées et nos actions. Le comportement se développe jusqu’à ce qu’il parasite entièrement notre cerveau. Notre être tout entier, nos forces, notre cœur n’ont alors plus qu’un seul objectif : la soumission à ce comportement et la quête perpétuelle de celui-ci. Ce processus est enclenché par l’activation accrue de nos systèmes de stress ainsi que du striatum dorsal.

Le développement de l’habitude

Une autre région impactée est le striatum dorsal, jouant un rôle clé dans la formation des habitudes et des automatismes. Tandis que le striatum ventral diminue son activité (le comportement étant désormais bien intégré dans la psyché de l’individu et n’ayant plus besoin d’être renforcé), le striatum dorsal devient de plus en plus actif. Ainsi, le comportement, qu’il soit bénéfique ou néfaste, devient habituel, pleinement intégré et fait désormais partie de l’identité de l’individu.

Une particularité du striatum dorsal est ce qu’on appelle en anglais le “task-bracketing”. Il s’active au début et à la fin d’une tâche, restant actif jusqu’à ce que l’action soit complétée, nous incitant ainsi à l’accomplir (car il veut refermer la boucle). Cela peut engendrer un besoin impulsif d’initier et de terminer l’action, un désir si puissant que nous ne pouvons nous arrêter et réalisons parfois l’action sans même nous en rendre compte. C’est comme si un démon prenait le contrôle total de notre cerveau pour boucler la tâche, et une fois celle-ci terminée, nous reprenons conscience de nos actes.

L’initiation de l’action est déclenchée par différents stimuli associés à cette action. Par exemple, la présence de certaines personnes ou un état émotionnel particulier peuvent activer notre striatum dorsal de manière automatique, nous poussant à poursuivre le comportement associé, même sans en être pleinement conscients. Chaque stimulus environnemental associé à la prise de drogue ou à un comportement néfaste déclenche cette séquence. À chaque apparition de ces stimuli, la parenthèse du striatum dorsal s’ouvre, lançant le processus automatique. Par exemple, regarder des images suggestives de femmes sur Instagram peut conduire à regarder du contenu pornographique, un sentiment de tristesse peut précéder la consommation de cannabis, ou l’ennui peut conduire à saisir son téléphone ou à ouvrir une bière. Le processus est le même : la séquence se déclenche et le désir de compléter l’action s’installe.

Plus nous répétons ce comportement, plus il devient partie intégrante de nous, automatique et difficile à remettre en question. Il s’intègre à notre quotidien au point que nous n’avons plus à y penser consciemment. Imaginez si nous devions réfléchir à chaque geste que nous accomplissons chaque jour ? Ce serait bien trop fatiguant. Notre cerveau automatise donc ce que nous pratiquons régulièrement, et environ 70% de nos journées sont ainsi composées d’habitudes. Or, une fois qu’une mauvaise habitude s’est installée, il est extrêmement difficile de s’en défaire. Ces comportements néfastes deviennent progressivement habituels et réflexes, dictés par des stimuli environnants et nos états émotionnels. Ces stimuli et émotions, autrefois neutres, sont désormais associés à notre comportement néfaste, à notre addiction. Nous passons de “Je fais ce comportement car j’y trouve du plaisir et j’en ai le désir” à “Je fais ce comportement de manière automatique, déclenché par un stimuli ou un état émotionnel, sans même m’en rendre compte.” Parallèlement, un stress intense peut s’ajouter à ce processus (activation de l’amygdale) et notre cortex préfrontal, le siège de notre raisonnement, devient de moins en moins actif. Cela n’est guère surprenant, étant donné que ce comportement est devenu habituel et ne nécessite plus une pleine conscience. En y réfléchissant, c’est un outil incroyablement puissant lorsqu’il est utilisé à bon escient, car il permet de concentrer toutes nos ressources sur une action spécifique, sans nécessiter une attention constante. C’est un peu comme lorsqu’on conduit depuis longtemps : notre cortex frontal n’est plus pleinement engagé, alors qu’au début de notre apprentissage de la conduite, il était en alerte constante pour garantir notre sécurité. Le problème survient lorsque cette action automatisée est intrinsèquement mauvaise et nuisible.

Les rechutes

La plupart des comportements et addictions que nous développons deviennent des démons intérieurs difficiles, voire impossibles à vaincre, expliquant ainsi le nombre élevé de rechutes. Notre environnement et nos états émotionnels sont constamment des déclencheurs pour ces comportements. Même si l’on peut se libérer des conséquences physiques de la cocaïne en seulement 1 à 2 semaines dans un centre de désintoxication, le problème refait surface dès que la personne est de retour dans son environnement habituel. Chaque aspect de sa vie associé à la prise de drogue se réactive. Le démon peut sembler silencieux pendant quelques jours, mais dès que l’individu est confronté à ces stimuli, le démon reprend le contrôle, car l’individu est conditionné à désirer une seule chose : céder à cette drogue, à ce comportement. Il peut même user du mensonge pour parvenir à ses fins.

Pendant cette période de sevrage, notre système de stress est également plus actif. Le démon, le comportement néfaste, cherche à nous convaincre que céder à ce comportement nous libérera de la douleur ressentie. Pourtant, une fois que nous cédons, la douleur revient immédiatement. Nous venons de nourrir le démon, de le renforcer. Nous devenons comme des larves, augmentant ainsi la probabilité de céder de nouveau.

Pour réussir à éliminer un tel comportement, il faudrait donc réussir à éliminer tous les stimuli environnants et émotionnels qui y sont associés. Cela permettrait d’éviter l’activation du striatum dorsal et donc d’éviter l’ouverture de la boucle. Cette tâche est réalisable jusqu’à un certain point. Nous pouvons éliminer autant de stimuli que possible, voire même éliminer la source du problème. Par exemple, si je n’ai ni compte LOL, ni ordinateur, je ne peux pas jouer à LOL. Jeter l’anneau de la tentation dans le volcan, à la manière de Frodon, constitue déjà un premier pas crucial. Cependant, il y aura toujours des stimuli non désirés qui surgiront dans nos vies, que ce soit en marchant dans la rue et en voyant une publicité, ou en regardant un film. Le monde est conçu pour nous stimuler et nous tenter.

Notre cortex préfrontal, désormais moins actif, doit regagner le contrôle sur ce démon. C’est notre seule chance. Nous devons redevenir conscients.

Redevenir conscient

Redevenir conscient

1.     Redevenir conscient en reconnaissant le comportement mauvais

Il est essentiel de redevenir conscient et d’être honnête avec soi-même. Redevenir conscient de chacune de nos actions pour pouvoir identifier les bonnes des mauvaises, pour pouvoir identifier les comportements néfastes et les stimuli qui les déclenchent. Cette prise de conscience est fondamentale pour surmonter ces démons intérieurs. En reconnaissant nos habitudes et nos déclencheurs, nous réactivons notre cortex préfrontal, qui comprend alors la nocivité de ces comportements pour notre bien-être. C’est la première étape cruciale.

2.     Redevenir conscient en résistant

Lorsque nous redevenons conscients, nous pouvons identifier les facteurs environnants ouvrant la boucle du striatum dorsal. Nous pouvons ainsi développer notre résistance, lentement mais surement, un pas à la fois. Résister, malgré ce désir intense de faire cette action, malgré les incessantes incitations du démon intérieur, malgré la douleur ressentie. Nous souffrons car le tyran de l’addiction s’affaiblit. C’est cette souffrance que nous ressentons en nous. Le démon s’éteint progressivement, les connexions synaptiques s’affaiblissent, et notre cortex frontal, siège de la rationalité, reprend le contrôle et s’efforce d’anéantir ce démon, car il reconnaît la nocivité de ce comportement. La souffrance est inévitable, car l’addiction, ce tyran, refuse de mourir et s’efforce de résister. Il nous fait souffrir, activant les régions cérébrales du stress et monopolisant nos pensées. Nous sommes envahis par un sentiment d’impulsivité et de compulsivité, poussés à rechercher la drogue encore et encore, dans une quête sans fin de satisfaction, satisfaction qui ne fait qu’accentuer notre besoin.

À chaque fois que nous parvenons à résister, nous affaiblissons la force de ce démon. C’est une victoire. Plus nous résistons, plus la résistance devient aisée. Lorsque le désir se manifeste, prenons conscience de sa présence, identifions pourquoi il surgit, et décidons d’attendre quelques secondes ou minutes avant d’agir. Ce simple délai peut suffire à apaiser l’impulsion et le désir de céder, en donnant au cortex préfrontal le temps de reprendre le contrôle. Il s’agit alors de cultiver une conscience suffisante pour maintenir cette attente.

3.     Redevenir conscient en modifiant la boucle

Ici, la patience est essentielle. À chaque fois que le comportement se manifeste, que le désir et la pensée de ce comportement se manifeste, ajoutons une action. Cela perturbera la boucle d’activation du striatum dorsal. Que ce soit noter l’incident sur un papier, faire une pompe, se lever et marcher, réciter une prière, peu importe tant que cela modifie la boucle. Par exemple, si tu te ronges les ongles, prends note de cet événement sur un papier. Cette action ajoute une friction, te rend conscient du nombre de fois où tu répètes ce comportement, et incite ton cerveau à réduire cette fréquence. Si la simple prise de note sur papier ne suffit pas, ajoute une action supplémentaire comme une pompe, une courte marche, une prière, ou toute autre activité, tant que cela s’inscrit dans le schéma. Cela perturbera le cycle habituel, te rendra suffisamment conscient pour éviter de répéter l’action, et t’aidera à long terme à réduire voire éliminer ce comportement.

4.     Redevenir conscient chaque jour

A chaque jour suffit sa peine. Concentre-toi sur l’instant présent, un jour à la fois. Chaque jour en entraîne un autre, et avant que tu ne t’en rendes compte, une semaine aura passé, puis un mois. Le temps file à toute allure. Reste connecté au moment présent. Sois pleinement conscient de chaque journée qui passe.

Aie foi en ce processus. Crois de tout ton cœur, de toute ton âme, que tu fais ce qu’il faut. C’est grâce à cette foi quotidienne que la lumière jaillira.

Les 15 premiers jours risquent d’être un enfer. Ils seront probablement très inconfortables, je ne vais pas te le cacher. Tu pourrais ressentir de l’anxiété, des troubles du sommeil, des douleurs, de l’impulsivité, de l’ennui, de la colère, de l’irritabilité. Tu pourrais te sentir pire qu’avant. C’est la traversée du désert après avoir quitté l’emprise du tyran, mais avant d’atteindre la terre promise. N’oublie pas qu’à chaque jour suffit sa peine, sois patient, la terre promise arrive.

Au cours des 15 jours suivants, les choses commenceront à s’améliorer. Tu commenceras à te sentir mieux, à avoir moins de désir pour ce comportement. Mais reste vigilant, car c’est à ce moment-là que le risque de rechute est le plus élevé. Continue à te concentrer sur tes actions quotidiennes. Ton équilibre intérieur se rétablit, tes ressources mentales se renforcent. Tu te libères de ce démon.

5.     Devenir conscient du risque de rechute

Chaque victoire, aussi minime soit-elle, renforce notre résilience et nous permet de désapprendre ce mauvais comportement que nous avions appris. Plus longtemps un comportement néfaste a persisté, plus difficile il est de s’en libérer et de vaincre ce démon intérieur. En réalité, le démon ne peut être totalement terrassé. Le mal ne peut être annihilé ; il peut seulement être repoussé, mais il reviendra toujours, tel un serpent dans le paradis ou un exilé comme Seth. Nous devons consciemment diriger notre attention vers la confrontation avec nos démons intérieurs afin de les empêcher de prendre le dessus. Nous ne pouvons les ignorer car ils risquent de grandir et de prendre l’ascendant.

Dans “Un Homme d’exception,” John Nash demande à Martin s’ils sont partis, parlant de ses hallucinations, et Martin répond que non, peut-être qu’ils ne partiront jamais. Mais il a appris à les ignorer, et il pense que, par conséquent, ils l’ont abandonné. Est-ce ainsi avec tous nos rêves et nos cauchemars, Martin ? Devons-nous les nourrir pour qu’ils subsistent ?

“-Are they gone (speaking of his hallucinations)? -No, they are not gone and maybe they never will be. But I’ve gotten used to ignoring them, and I think as a result they’ve given up on me. Do you think that’s what it’s like with all our dreams and our nightmares, Martin? You’ve got to keep feeding them for them to stay alive?” A beautiful mind (scène de fin lorsqu’ils marchent dans le parc universitaire).

S’il est ancré profondément en nous, ce comportement néfaste peut rester une partie de nous pour toujours. Notre tâche est d’apprendre à le laisser de côté, d’en être conscients et de reconnaître sa présence sans pour autant le nourrir. Cela nécessite une vigilance constante. La conscience est le levier qui nous permet de maîtriser notre vie. Nous explorerons dans le futur comment élever notre niveau de conscience. Abonnez-vous pour ne rien manquer.

Le mal est omniprésent, et nous ne pouvons pas l’éliminer totalement. Nous devons en être conscients. Les rechutes surviennent souvent lorsque nous nous y attendons le moins, lorsque nous croyons avoir remporté la bataille. C’est pourquoi nous devons reconnaître et accepter notre vulnérabilité et notre faiblesse pour mieux les surmonter et ne pas être pris au dépourvu.

6.     Pratiquer la conscience

Maintenir une conscience constante est difficile, car cela ne correspond pas au fonctionnement habituel de notre cerveau. Nous pouvons facilement nous retrouver dans nos automatismes mauvais, déclenchant ainsi des comportements indésirables. Nous devons réussir à nous rendre compte des comportements mauvais que nous adoptons, car sans cette prise de conscience, il est impossible de les éliminer.

Une astuce efficace est de se créer des rappels visuels ou sonores, tels que des alarmes, pour nous alerter sur les comportements à éviter ou à adopter. Ces rappels peuvent être programmés aussi souvent que nécessaire. Ils nous aident à retrouver notre conscience et à réaliser nos actions présentes ou passées. Cette méthode est particulièrement utile si nous avons tendance à adopter inconsciemment des comportements néfastes que nous souhaitons éviter. Cependant, si le comportement indésirable ne se produit pas de manière inconsciente, il peut être contreproductif de focaliser notre attention dessus, car nous savons tous comment le célèbre adage “Ne pense pas à un éléphant rose” peut nous amener à y penser davantage.

7.     Augmenter la distance perçue

Une étude menée par le groupe Balcetis a révélé que les individus capables de supprimer des comportements néfastes et de maintenir leurs objectifs (que ce soit dans le domaine sportif ou alimentaire) sont ceux qui parviennent à augmenter la distance perçue entre eux et ces comportements indésirables. En effet, plus un comportement semble éloigné physiquement et mentalement, moins il y a de chances que nous le reproduisions. À l’inverse, plus un comportement semble proche, plus nous sommes susceptibles de le réaliser rapidement. Par exemple, lorsque nous approchons de la ligne d’arrivée ou de l’achèvement d’un projet, notre corps a tendance à accélérer le processus pour nous aider à terminer rapidement.

Pour réduire la probabilité de reproduire un comportement indésirable, nous pouvons non seulement augmenter la distance physique, mais aussi la distance mentale. Pour accroître la distance physique, nous pouvons nous éloigner autant que possible des éléments que nous voulons éviter. Par exemple, si nous cherchons à éviter la consommation de cannabis, la malbouffe ou les jeux vidéo, nous pouvons les éliminer de notre environnement domestique et restreindre notre accès à ces tentations. Pour augmenter la distance mentale, nous pouvons visualiser chaque jour ces comportements indésirables comme étant le plus éloignés possible de nous.

À long terme, ceux qui mettent cette pratique en œuvre développent une nouvelle identité. Ils ne s’identifient plus à ces comportements néfastes, ne comptent plus les jours et n’éprouvent plus le désir de les reproduire. Ils en viennent à considérer que ces comportements ne font tout simplement pas partie de leur vie. L’idée même de les reproduire leur procure un sentiment de malaise et d’oppression. Ils perçoivent ces comportements comme un véritable enfer à éviter à tout prix, et même leur amygdale, impliquée dans le circuit de l’anxiété, devient active pour les aider à s’en éloigner le plus possible. Cette approche réduit de manière significative la probabilité de récidive.

8.     L’expérience divine

Tout cela peut ne pas suffire car si cette addiction, ce démon a pu grandir pendant tellement d’années, le risque de rechute au moindre stimulus est énorme. La clé ultime serait une restructuration cérébrale complète, une transformation, une résurrection en un nouvel individu avec une personnalité adaptée. C’est pour cela que de nombreuses personnes ayant eu des expériences mythiques et divines grâce à certains traitements comme la psilocybine par exemple ont généralement bien plus de succès. Mais c’est un autre sujet.

Conclusion

Notre être est composé d’une multitude d’esprits. Selon les moments, certains esprits prédominent et d’autres se taisent. Il nous arrive de laisser des esprits démoniaques prendre l’ascendant, tu sais lorsque tu as une impulsion de faire quelque chose que tu sais être mauvais pour toi, mais le fait tout de même. Ces esprits de tentation sont parfois tellement développés en nous que le contexte et l’environnement les font constamment surgir et nous nous mettons à chercher l’objet de nos tentations au début pour le plaisir et rapidement pour ne plus ressentir d’anxiété et de peur liées au manque. C’est à ce moment que nous pouvons commencer à parler d’addiction. Ces tentations deviennent réflexives et nous y succombons constamment sans même nous en rendre compte. Chaque fois que nous y succombons, elles deviennent de plus en plus fortes. L’inverse est vrai. Chaque fois que nous les ignorons, les tentations faiblissent. C’est pour cela que nous souffrons lorsque nous arrêtons un comportement que nous savons être mauvais, car l’esprit faiblit, car les connexions synaptiques faiblissent. Une part de nous meurt, littéralement.

Plus tu vas laisser tes démons intérieurs te contrôler, plus ils te contrôleront. Reprends le contrôle, petit à petit, dès maintenant. Ne laisse pas tes démons Légion, symbolisant des forces disparates en nous, se développer et infliger des conflits d’impulsivité, de désir, de pensée qui, tel un écartèlement, te tire dans toutes les directions. Lorsque le Christ demande le nom de la personne souffrant de démons de s’identifier, de se nommer, celui si retrouve sa vraie identité et peut être soigné en redevenant lui-même. Nous ne pouvons vaincre ces démons nous attaquant si ce n’est en coupant leurs racines et en les retirant du sol qui les nourrit. Les moines les affrontent par la prière du Christ et le jeune, qu’ils utilisent comme épée et bouclier pour s’en protéger, car ces outils leur permettent non seulement de rester conscient, mais aussi de s’unifier pour faire face. Trouve ton épée et ton bouclier, et gagne la bataille contre tes démons, pour gagner ta paix intérieur. A chaque fois que nous sentons une impulsion à péché, nous devons nous rappeler que nous sommes sur le champ de bataille, même blessé nous ne pouvons-nous rendre face au mal, pas de retraire vers nos passions. L’ascèse est une épée puissante, mais nous devons la manier avec précaution de peur de nous faire du mal.

Les pensées mauvaises seront toujours présentes. Nous devons apprendre à être assez conscient pour ne pas y succomber.

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