Avoir peur de perdre ce que l’on aime est précisément ce qui conduit à sa perte.

L’attachement et la peur de la perte créent un paradoxe où nous finissons par perdre ce que nous voulions préserver.

Exemples :

• Dans le livre “His Dark Materials”, Madame Coulter, la mère de Lyra, est tellement terrifiée à l’idée de perdre sa fille qu’elle décide de l’enlever et de la cacher du monde. Dans sa volonté de la protéger, elle fait exactement le contraire. La peur de perdre sa fille est la raison même pour laquelle elle la perd.
• Lorsque je suis attaché au résultat lors d’une compétition d’escrime, mon corps se fige et je suis incapable de pratiquer mon sport à mon meilleur niveau.
• De même, lorsque nous abordons un inconnu en étant attachés aux résultats, la même chose se produit. Nous sommes incapables de nous engager à 100% et nous agissons différemment. Cela entraîne finalement la perte de ce que nous craignions de perdre.
• Lorsque nous avons une peur intense de perdre la personne que nous aimons de tout notre être, de tout notre cœur et de toutes nos forces, cela modifie notre comportement et nous conduit à sa perte.
• Anakin Skywalker devient Dark Vador à cause de sa peur de perdre celle qu’il aime. Il est séduit par le côté obscur, qui prétend offrir une possibilité de sauver Padmé d’une mort certaine. En empruntant ce chemin, un chemin que Padmé ne pouvait pas suivre, Anakin va finalement perdre et détruire tout ce qu’il avait promis de protéger et de chérir.

L’attachement à une personne, une chose ou un résultat crée une peur profonde de la perdre, ce qui modifie nos comportements de manière négative et entraîne paradoxalement la perte de ce que nous cherchions à préserver.

La peur de perdre l’autre mène au côté obscur de la force.

Comme le disait Yoda : “La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance.”

L’attachement

Lorsque nous avons peur de perdre ce à quoi nous sommes attachés, notre comportement change.

Au lieu de nous montrer bienveillants et aimants, nous nous mettons à scruter chaque action, parfois même sans nous en rendre compte.

Nous passons de lumière et amour à obscurité et calcul.

Nous devenons mauvais.

L’attachement à une personne, une chose ou un résultat provoque une stagnation de notre pensée, nous rendant ainsi moins nobles dans nos agissements.

Notre esprit est noué, entravant notre capacité à agir dans la vérité, selon notre volonté et de manière appropriée.

Se détacher de ce que nous avons peur de perdre…

Yoda a offert à Anakin une solution, bien que moins séduisante que l’utilisation du pouvoir et de la force : “Exerce ta volonté à renoncer à tout ce que tu redoutes de perdre un jour”.

Exercer notre volonté à renoncer à ce que nous craignons de perdre libère notre esprit.

Se détacher de la peur de perdre l’autre, de ne pas atteindre le résultat souhaité ou de perdre une chose désirée est libérateur.

Il est essentiel d’apprendre à se détacher de ce que nous redoutons le plus de perdre.

Notre esprit se libère alors de ses entraves et peut enfin fonctionner normalement, nous permettant d’agir selon notre volonté, à 100%, et avec amour.

… pour ne pas avoir à le perdre

C’est en se libérant de la peur de perdre ce que l’on aime que nous n’aurons pas à le perdre réellement.

C’est lorsque nous parvenons à accepter de nous détacher du résultat et de la peur de la perte que la magie opère.

Nous brisons nos propres chaînes et nous nous ouvrons à la possibilité d’être authentiques, sincères, honnête, vrai.

Cela nous place dans un état d’esprit propice.

C’est exactement ce que Abraham est prêt à faire lorsqu’il est prêt à sacrifier son fils Isaac. Beaucoup pourraient juger cette demande de Dieu comme étant injuste. Pourtant, c’est précisément parce qu’Abraham est disposé à perdre ce qu’il aime le plus au monde qu’il n’aura pas à le perdre réellement.

Cette même dynamique se retrouve également chez des figures telles que le Christ, Pinocchio et Harry Potter. Ils sont prêts à sacrifier volontairement leur vie, et c’est précisément ce sacrifice qui leur permet d’être ressuscités par une entité divine (que ce soit le Père céleste ou la fée bleue).

Ils avaient foi en quelque chose de plus grand.

Avoir la foi

La foi en soi-même est commune de nos jours, mais nous doutons souvent de cette puissance divine.

Nous sommes aveugles face à nos péchés et erreurs constants, ignorant l’hypocrisie de tels propos.

Nous avons détruit le chemin ascendant et sommes donc paralysé, incapable de savoir quelle direction prendre.

Inverser cette perspective est nécessaire : soyons humbles et doutons de nous-mêmes, mais ayons foi en une raison supérieure. Doutons des efforts que nous faisons pour travailler plus dur, mais arrêtons de douter du chemin ascendant que nous poursuivons.

Ayons une foi sincère, de tout notre cœur, de tout notre être et de toutes nos forces.

Croyons qu’en étant véritablement prêts (sans mensonge ni manipulation) à sacrifier ce que nous aimons le plus, nous n’aurons pas à le perdre.

C’est dans cet état d’esprit que la magie opère.

Cela ouvre la voie à agir de manière juste et détaché, à accomplir ce qui est nécessaire, à donner le meilleur de nous-mêmes et à devenir des personnes de cœurs.

Je ne peux pas affirmer que cela est véridique, mais je décide d’y croire, de parier ma vie dessus.

J’ai la foi que c’est la bonne chose à faire.

Le pardon

Nous ne parvenons pas toujours à nous détacher de ce que nous avons peur de perdre.

Si nous n’y parvenons pas, de mauvaises choses et des catastrophes peuvent se produire.

Nous risquons de perdre notre unité, de vivre dans l’anxiété constante avec l’impression d’être poursuivi par un démon. Cela peut nous faire sombrer comme Anakin Skywalker.

Cependant, malgré nos erreurs, nous avons la possibilité de sortir du côté obscur et d’être pardonnés.

S’il reste ne serait-ce qu’un soupçon de bien en nous, nous pouvons être épargnés et obtenir le pardon.

Anakin est sauvé par son fils, Luke, grâce à la foi de ce dernier. Luke a perçu le bien en son père et a préservé la mémoire de ses ancêtres (comme Horus et Pinocchio lorsqu’ils vont dans les abysses pour sauver leurs pères).

L’exemple de Sodome et Gomorrhe est similaire. Il nous enseigne que si une infime partie de bien subsiste en nous, nous pouvons être sauvés et éviter la destruction.

Une minorité de bien peut empêcher un lieu d’être anéanti.

Ayons foi en ce bien qui réside en nous, et qui peut nous sauver.

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Cyprien