Quels conseils aurais-tu aimé recevoir lorsque tu as commencé ton doctorat ? Si tu pouvais recommencer ton doctorat, que ferais-tu différemment ? Voici une liste de plusieurs conseils pour les futurs doctorants. Ces conseils viennent de professeurs et doctorants.

Conseil 1 : Sois patient

Faire un doctorat requiert de la patience. Chaque étape prend du temps. Si tu te disperses en pensant que les choses vont aller vite, tu risques d’être déçu. Développer les compétences rédactionnelles, de lecture, l’état d’esprit, etc. prend du temps. Cela prend du temps de développer un cerveau de chercheur. Pendant ton doctorat, tu dépends de beaucoup de personnes. À chaque personne que tu ajoutes, tu ajoutes du temps d’attente.

Sois patient.

Conseil 2 : N’écoute pas ceux qui te disent que c’est impossible

Le meilleur conseil qu’un doctorant peut recevoir est : n’écoute pas ceux qui te disent que c’est impossible et que tu ne dois pas croire en tes rêves. Vise haut. Il y a toujours une façon d’y arriver. Ce sera probablement difficile, surement plus difficile que tu ne l’imaginais, mais c’est toujours possible. Il y a toujours un chemin menant vers ce que tu rêves d’accomplir.

Quand tu fais de la recherche, c’est en cherchant à être différent, à créer quelque chose de différent, que tu vas exceller. John Nash voulait sortir du lot. Pendant de nombreux mois, il n’a rien produit, n’a pas suivi de cours. Ce qu’il a fait à la place est de penser, penser et penser encore, jusqu’à trouver une idée qui lui a valu un prix Nobel.

La recherche peut être frustrante et difficile. Il arrive que l’on n’ait pas d’idées, que l’on manque d’inspiration, ou même que rien ne fonctionne comme prévu. Ne sois pas trop impacté par tout cela, par les résultats négatifs ou les rejets d’articles. Cela fait partie du boulot. Sois optimiste en tes capacités d’y arriver.

Conseil 3 : N’abandonne pas quand ça devient difficile

Si tu es une personne ambitieuse, tu auras surement de nombreux obstacles à surmonter. N’abandonne pas quand ça devient difficile, quand les choses sont plus compliquées que prévu et que tout ne se passe pas comme prévu. Le vrai caractère d’une personne se révèle en période d’adversité. Fais face avec courage. Prends du plaisir dans ces moments de difficulté. Travaille dur et intelligemment pour les surmonter.

Conseil 4 : Tu n’es pas obligé de faire comme tu pensais devoir le faire

Nous avons tous une idée préconçue du doctorat. Notre culture nous propose une idée de ce qu’est le doctorat : travailler dur, tard le soir, le weekend, ne pas avoir de vie, avoir une détérioration de sa santé mentale, de ne pas voir ses proches et sa famille, etc. Cette couche de culture te suggère que ton doctorat doit ressembler à cela.

La réalité est que ton doctorat est une réflexion de ce que tu décides qu’il doit être. Si tu décides et portes ta vision sur le fait que faire un doctorat est exactement comme notre culture le propose, eh bien c’est comme cela que sera ton doctorat. On peut parler de prophéties réalisatrice.

Culture et le doctorat

Cependant, tu n’es pas obligé de faire comme tu pensais devoir le faire. Ce que je veux dire par là c’est que tu es le maitre de ton doctorat. Ton doctorat ne te contrôle pas. Ta vision sur ce qui te correspond pour faire de ton doctorat une bonne expérience. Tu n’es pas obligé de faire comme tu pensais devoir le faire. Tu n’es pas obligé de le faire comme la culture le propose.

Si tu réussis à retirer l’élément culturel, tu peux être toi-même en étant authentique avec toi-même et cela en vaut la peine, car tu deviendras qui tu es vraiment et travailleras comme tu es et non en faisant ce que tu penses devoir faire ?

Conseil 5 : Réfléchis à ce que tu veux de ton doctorat

Faire un doctorat c’est devenir un chercheur indépendant. Même s’il y a une façon générale d’y arriver, le chemin va être différent pour chacun. Comme vu plus haut, une fois que tu as enlevé l’élément culturel, pose-toi les questions suivantes :

• Pourquoi voulais-tu faire un doctorat ?
• Comment aimerais-tu que ton doctorat soit ?
• Comment aimerais-tu gérer ces prochaines années pour devenir un bon chercheur ?
• Comment imagines-tu tes journées ?
• Qu’aimerais-tu accomplir ?

Une fois que tu as défini cela, parle avec tes superviseurs pour savoir ce qu’ils pensent de tout cela. Est-ce qu’ils supportent ce que tu proposes ? Où est-ce qu’ils pensent que tu as tort ? Bien sûr, sois à l’écoute, car ils savent ce qui doit être accompli pendant le doctorat pour devenir un bon chercheur.

Peut être que tu n’as pas encore la maturité nécessaire, ou simplement que tu n’as pas le désir de penser par toi-même, pour définir tout cela et vas donc décider de faire ce qui t’est dicté. Peut-être que tu penses que c’est plus rassurant, car tu seras sur des sentiers battus et donc connus. Si c’est ce que tu veux, rester dans l’ordre et ce qui est connu, fais-le. Peut être que faire comme la culture te dicte est la meilleure façon pour que tu puisses t’épanouir.

Conseil 6 : Choisis intelligemment

Lors de l’entretien, sois sûr d’avoir une bonne connexion avec ton superviseur, car c’est déterminant pour le bon déroulement de ton doctorat. Certaines personnes te diront que c’est plus important que le sujet, car si tu as un bon sujet, mais pas de soutien, tu vas passer un mauvais moment. Bien sûr, trouve un sujet qui t’intéresse. Si tu as le professeur pour te soutenir et le sujet, tu seras en de bonnes mains pour faire une bonne thèse. Demande aux doctorants du groupe comment les choses fonctionnent pour eux et vois si cela te conviendrait. Sois proactif. Choisi intelligemment et sagement.

Quel conseil ajouterais-tu à cette liste ?