Faire des erreurs en thèse : un sujet encore tabou ?
Dans le parcours d’un doctorant, l’erreur est souvent perçue comme un obstacle ou, pire, un signe de faiblesse. Nombreux sont ceux qui pensent que réussir en thèse signifie éviter les erreurs à tout prix, produire des résultats parfaits et maîtriser chaque aspect de leur sujet de recherche dès le début. Pourtant, cette idée de perfection est non seulement irréaliste, mais elle peut aussi causer anxiété et stress. En réalité, apprendre par l’erreur est non seulement bénéfique, mais essentiel pour progresser dans son doctorat.
Dans cet article, je partage mon expérience personnelle, mes erreurs, et pourquoi j’ai choisi d’embrasser l’échec comme un outil d’apprentissage.
1. Surmonter la peur de l’erreur : un changement de mentalité nécessaire
La peur de l’échec est l’un des plus grands obstacles pour les doctorants. Elle conduit souvent à des comportements comme la procrastination ou une obsession pour les détails, ce qui bloque la progression. Durant ma thèse, j’ai décidé d’adopter une approche différente : j’ai choisi de considérer chaque erreur comme une opportunité d’apprentissage. Cette approche m’a permis d’avancer plus rapidement et d’apprendre continuellement de mes erreurs, qu’il s’agisse du design d’étude, des analyses de données ou de la rédaction de manuscrits.
👉 Conseil pratique : Accepter l’erreur comme une composante naturelle de la recherche permet de se libérer de la peur de l’échec et de gagner en efficacité.
2. Neuroplasticité et apprentissage : l’erreur stimule notre cerveau
Saviez-vous que chaque erreur active un processus d’apprentissage dans notre cerveau ? Quand nous commettons une erreur, notre cerveau libère de l’adrénaline (pour la vigilance) et de l’acétylcholine (pour la concentration). Ces neurotransmetteurs nous aident à ajuster nos comportements et à corriger notre trajectoire. C’est pour cette raison que la frustration accompagne souvent l’erreur : notre cerveau ressent ce besoin d’améliorer et de viser juste.
Erreur 1 = Leçon 1 = Progrès.
👉 Bon à savoir : Accepter les erreurs dans son travail de thèse, c’est activer sa neuroplasticité, cette capacité du cerveau à apprendre et à s’adapter. Cela permet de renforcer ses compétences au fil du temps et de devenir un chercheur plus résilient.
3. Répétition et compétence : pourquoi l’expérience est essentielle
Pour devenir compétent dans un domaine, la répétition est clé. Que ce soit pour la rédaction d’articles, l’analyse de données ou la mise en œuvre de protocoles expérimentaux, chaque étape répétée permet d’intégrer des compétences et d’affiner sa technique. Comme dans le sport, où l’on doit répéter chaque mouvement pour progresser, en thèse, il faut enchaîner lectures, expérimentations et rédactions.
👉 Exemple : Pour progresser en escrime, j’ai répété les mêmes mouvements des dizaines de fois jusqu’à ce qu’ils deviennent naturels. En recherche, c’est pareil : on gagne en aisance et en compétence avec chaque répétition.
4. Prendre plaisir dans la frustration : transformer l’échec en motivation
La frustration liée aux erreurs peut devenir une alliée. En associant chaque échec à une opportunité de progresser, on peut activer la dopamine (hormone de la motivation), ce qui renforce notre persévérance. En voyant les erreurs comme un levier de croissance, il devient possible de transformer la frustration en plaisir et en satisfaction.
👉 Astuce pratique : La prochaine fois que tu commets une erreur, rappelle-toi qu’elle fait partie du processus de développement. Cela t’aidera à garder la motivation malgré les difficultés et à continuer à avancer vers ton objectif.
5. Réorienter ses actions : les erreurs nous guident
Chaque erreur est une indication que notre trajectoire n’est pas optimale. C’est l’occasion de réajuster nos actions vers des objectifs de long terme. En thèse, où l’on peut facilement se perdre dans les détails, prendre du recul et ajuster son approche est essentiel pour progresser de manière durable.
👉 Répète, ajuste et persévère : Chaque jour, vérifie que tes actions sont alignées avec tes objectifs de thèse et de carrière, et réajuste au besoin pour garder le cap.
6. Comprendre les conseils par l’erreur : un apprentissage en profondeur
Parfois, les conseils que nous recevons n’ont du sens qu’après une erreur. C’est comme pour Pinocchio, qui comprend la signification de « sois brave, honnête et écoute ta conscience » seulement après avoir traversé des épreuves. L’erreur permet de transformer les conseils théoriques en apprentissage pratique.
Conclusion : Pourquoi faire des erreurs en thèse est essentiel pour réussir
Faire des erreurs en thèse n’est pas seulement tolérable, c’est crucial pour apprendre, progresser et développer une expertise. En tant que doctorants, nous devons nous défaire de la pression de la perfection pour embrasser l’apprentissage par l’erreur. Ce n’est qu’en acceptant nos erreurs que nous pouvons atteindre notre plein potentiel en tant que chercheurs.
Vous aussi, avez-vous déjà fait des erreurs qui vous ont permis de progresser ? Partagez vos expériences dans les commentaires !
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Et n’oublie pas, nous sommes de vaillants doctorants prêts à se donner les moyens de réussir notre thèse !
À cœur vaillant, rien d’impossible !
Cyprien
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