Mon parcours dans la recherche et la quête de financement

Je me suis lancé dans le monde de la recherche parce que je voulais avoir la possibilité d’assouvir ma curiosité, ma soif de découvrir, d’explorer l’inconnu.

Je voulais être capable de rechercher ce que je voulais, de la manière dont je le souhaitais, et ainsi de partager les résultats de ma recherche avec le monde pour inspirer les futures générations et avoir un impact significatif.

Entre autre, je voulais faire de la recherche indépendante.

Pour cela, j’ai vite compris que je devais passer par la case financement, qu’ils étaient rares, très convoités et que cela était un sport de faut niveau, comme le dit Prof. Didier Raoult.

La compétition est rude. Il ne suffit pas de participer ; il faut exceller.

Certains financements ont des taux d’acceptance de 20 %, d’autres de 10%, 5 % voire même 3 % pour certains… Ainsi, je savais qu’une majorité de mes candidatures échoueront.

Je m’appelle Cyprien, neuroscientifique ayant obtenu mon doctorat à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas, en octobre 2023. Cela fait déjà quelques années que je suis plongé dans le monde de la recherche et je souhaite te partager mon parcours jusqu’à aujourd’hui dans le développement de projet de recherche et l’obtention de financement.

Mon parcours dans la recherche et la quête de financement

Mon Master

Pendant mon master, j’ai compris l’importance de développer des idées de recherche innovantes et captivantes, et surtout, de savoir les présenter efficacement pour obtenir les financements nécessaires à leur réalisation, ainsi que pour communiquer les résultats au monde de manière efficace.

Si je ne devenais pas bon à cela, je risquais de me retrouver à travailler sur des sujets décidés par d’autres chercheurs, limitant ma capacité à poursuivre des projets qui me passionnaient réellement.

Cependant, la première fois que j’ai tenté de formuler des idées de recherche et de rédiger un projet de recherche, j’étais plein d’enthousiasme, mais rapidement confronté à la réalité brutale de la recherche scientifique.

Je me suis retrouvé submergé, fouillant à travers des montagnes d’articles, et finissant souvent par recycler des idées déjà largement étudiées sans réussir à y injecter de la nouveauté.

Mes premiers brouillons étaient confus, sans direction claire, trop ambitieux mais superficiels, et surtout peu réalistes.

J’ai eu beaucoup de mal à clarifier mes hypothèses, à définir mes objectifs précis, et à rédiger des projets de recherche innovants, originaux, et réalistes ce qui me faisait douter…

Mes doutes se sont intensifiés lorsque j’ai commencé à travailler sur la rédaction de mon projet de thèse et de futurs projets de recherche.

Rédiger un projet de thèse était un défi de taille et je pense avoir commis toutes les erreurs possibles : rédiger comme pour un article scientifique, des structures compliquées, un manque de focalisation sur la faisabilité, et des objectifs trop dispersés… Tout était confus, et je me demandais si j’avais vraiment ma place dans le monde scientifique.

Je me demandais : Étais-je un imposteur? Ai-je vraiment ce qu’il faut pour réussir dans ce domaine ? Est-ce que mes idées sont suffisamment bonnes ou originales ? Suis-je vraiment fait pour ça ?

Ainsi, j’ai essayé le plus tôt possible de me former auprès des meilleurs et d’expérimenter le plus possible pour échouer, progresser et tirer des leçons des meilleurs chercheur de divers horizons.

Pour cela, dès mon master, j’ai commencé à affûter mon esprit critique, en posant de nombreuses questions aux chercheurs pour apprendre à élaborer des questions de recherche pertinentes.

J’ai voyagé dans plusieurs pays, grâce à de petits financements que j’avais obtenus, pour mener des projets de recherche variés : trois mois à Munich pour étudier la maladie de Charcot, six mois à Groningen sur la dépression, quatre mois à Bordeaux sur le stress, et six mois à Melbourne sur le stress intergénérationnel.

Je me suis rendu compte qu’il fallait s’investir à 100 %, de toutes ses forces, de toutes son âme et de tout son coeur lorsque l’on fait une demande de financement. Si on la fait à moitié, on est voué à échouer. Lorsque j’ai fait ma première demande pour une “GUF bourse of excellence” de mon université, je ne l’ai pas reçu la première année, mais elle a été accepté la seconde. Mon profil était très similaire mais j’avais fourni un vrai effort en essayant de rendre ma candidature excellente. J’avais fourni l’effort nécessaire et il avait payé.

Ces expériences internationales m’ont permis de tester rapidement mes idées de recherche, même si elles étaient simples, et d’aiguiser ma curiosité.

Les chercheurs ont toujours encouragé mon initiative et soutenu mes explorations, ce qui m’a mené dès mon Master à publier mon premier article scientifique en tant que premier auteur et à rédiger un chapitre de livre lors de mon séjour à Melbourne.

Mon doctorat

L’étape suivante consistait à rédiger mon propre projet de thèse pour le soumettre à l’University Medical Center Groningen.

J’avais une vague idée de ce que je voulais explorer, mais je ne savais pas vraiment comment transformer cette idée en un projet de recherche concret et clairement défini.

Je ne savais pas par où commencer, comment choisir et structurer les idées importantes sans me disperser, et surtout, comment démontrer que ce projet était réalisable dans le temps imparti.

Mes premiers brouillons étaient désordonnés et manquaient de clarté. Heureusement, grâce au soutien inestimable de mes mentors et à leurs retours constructifs, j’ai réussi à peaufiner et clarifier mes propositions.

Ce processus, difficile mais formateur, m’a permis d’obtenir le financement de ma thèse, me permettant ainsi de mener à bien les recherches qui me passionnaient et aboutissant à la publication de six articles en tant que premier auteur.

Ces recherches se concentraient principalement sur les aspects environnementaux de la schizophrénie.

Curieux de creuser également la piste génétique, j’ai initié une collaboration avec un groupe en Nouvelle-Zélande.

J’ai postulé pour un financement d’environ 5000 euros qui, après un premier rejet, a finalement été accordé l’année suivante, me permettant de passer quatre mois en Nouvelle-Zélande pendant ma dernière année de thèse pour explorer cette question de recherche fascinante. Encore une fois, je pense que le financement n’avait pas été accepté la première fois parce que mon dossier n’était pas aussi bon qu’il le pouvait. En fournissant l’effort de faire un bon dossier, de bien remplir chaque partie, cela à fonctionné.

Ce travail aboutira bientôt à mon premier article en tant que dernier auteur.

Mon Postdoctorat

Ce n’est qu’après avoir entamé mon postdoctorat en octobre 2023 que j’ai réellement plongé dans le monde compétitif des financements de recherche, un domaine exigeant mais crucial pour tout chercheur voulant explorer librement ses idées.

Mon objectif était d’explorer librement mes idées pour conduire des recherches indépendantes.

J’ai postulé à divers types de financements (allant de 1000 à 140,000 euros), couvrant un éventail de sujets qui attisaient ma curiosité.

Au fil du temps, avec le soutien inestimable de mon mentor expérimenté, Judith (à qui je dois beaucoup !), j’ai progressé dans l’art de rédiger des demandes de financements.

Ce parcours n’est pas sans obstacles : les refus ont été nombreux et continueront sans doute à l’être. J’en suis à la troisième soumission d’un projet de recherche du type “high-risk / high gain”, j’y ai appris l’importance de rendre vraiment clair : 1. L’impact du projet 2. La faisabilité du projet dans le temps imparti ! Ces deux points sont cruciaux.

Cependant, chaque échec m’offre une occasion précieuse d’affiner mes compétences en rédaction et en présentation de projets de recherche, et m’a appris l’importance de la persévérance, de l’adaptabilité et du courage de persister.

Ces efforts assidus ont finalement porté leurs fruits, me permettant de décrocher des bourses significatives, dont la prestigieuse bourse Rubicon de 139,986 euros, qui me soutiendra dans un projet de recherche de 18 mois à l’étranger. J’y ai appris qu’il faut être aussi clair que possible et chaque point mentionné doit aller dans le sens de l’hypothèse et de la problématique. Il faut donc avoir une question de recherche aussi claire que possible. Plus récemment, j’ai obtenu une subvention de voyage d’environ 1500 euros pour présenter mes travaux lors de la conférence IBNS 2025 à Tromsø, en Norvège.

Ces expériences m’ont beaucoup appris et je commence à bien comprendre la théorie et à avoir une pratique grandissante d’en le développement de projets de recherche et l’obtention de financement, qui ne fera que croître dans les années à venir.

Chaque étape de ce parcours a été une occasion d’apprentissage, prouvant que la persévérance et l’engagement dans l’amélioration continue sont essentiels pour aboutir à des réalisations significatives.

Leçons ?

A chaque fois que je prépare une demande de financement, je prends le courage de m’investir pleinenement, de présenter mes idées de recherche et j’accepte de prendre le risque qu’elles ne soient pas acceuillies à la hauteur de mesespérances.

Je sais qu’il y a toujours une part de chance car l’acceptation d’un projet dépend aussi des relecteurs, du comité, et de la compétition.

Je m’éfforce de considérer ce facteur chance comme une opportunité de donner le meilleur de moi-même et n’oublie pas que la chance sourit l’esprit préparé (Pasteur).

Même si je n’obtiens pas le financement, je sais que j’aurais appris énormément.

Cela m’aura aidé à structurer mes idées, clarifier mon projets, progresser en rédaction.

Candidater, c’est déjà une victoire.

Cette expérience sera précieuse un jour.

Et qui sait ? Sur un malentendu, ça peut marcher.

Alors, ose postuler.

Donne-toi toutes les chances.

Et commence dès maintenant à te préparer.

Je te souhaite beaucoup de courage dans cette aventure !

Apprendre à développer tes projets de recherche et les financer t’intéresse ?

Que tu sois étudiant en Master, en thèse, ou jeune chercheur, développer cette compétence est cruciale dans le monde de la recherche.

J’ai créé un livre dans lequel je partage tout ce que j’aurai aimé savoir à ce sujet dès mon master.

Il est destiné à ceux qui veulent non seulement saisir ce qui rend une idée de recherche innovante et créative mais aussi réalisable.

J’y partage tout ce que j’ai appris, non seulement sur l’élaboration d’une question de recherche pertinente et d’une hypothèse solide, mais aussi sur la manière de les structurer et de les transformer en un projet cohérent, convaincant et capable d’obtenir un financement.

C’est le fruit d’années d’apprentissage dédiées à structurer des projets de recherche chaotiques en propositions ordonnées et convaincantes.

À travers ce livre, je partage les leçons apprises au fil des années consacrées à la création et au développement de projets de recherche.

Ce guide vise à vous préparer efficacement à naviguer dans le complexe paysage de la recherche scientifique, offrant des conseils pour avancer avec assurance dans vos démarches de recherche et de financement.

Mon but est de vous faire gagner du temps et d’éviter les erreurs que j’ai faites, vous équipant des outils nécessaires pour exceller. J’espère que ce guide servira de boussole, aidant à transformer vos idées en projets de recherche réussis.

Ce guide est structuré en six modules essentiels, chacun conçu pour vous équiper des compétences nécessaires à chaque étape de votre parcours de recherche :

  1. Introduction aux projets de recherche : Ce module pose les bases, vous aidant à comprendre les fondamentaux des projets de recherche, y compris les méthodes de financement et l’alignement de vos objectifs personnels avec les exigences du projet.
  2. Génération d’idées et créativité : Apprenez à innover et à créer des projets de recherche utiles et révolutionnaires. Ce module se concentre sur la stimulation de votre créativité et l’innovation pour générer des idées qui peuvent transformer le domaine.
  3. Optimisation de votre CV : Maîtrisez les techniques pour peaufiner votre CV, en mettant en avant vos compétences et expériences afin de maximiser vos chances d’obtenir des financements et des opportunités académiques.
  4. Rédaction et soumission de projets de recherche : Acquérez les compétences pour rédiger des propositions de recherche structurées et convaincantes, qui mettent en avant l’originalité, la faisabilité, et l’impact de votre travail tout en répondant aux attentes des financeurs.
  5. Stratégies avancées pour réussir son projet de recherche : Ce module approfondit les stratégies clés pour maximiser les chances de succès de votre proposition, de la sélection du financement à la préparation pour l’entretien final avec les bailleurs de fonds.
  6. Maîtrise de la rédaction scientifique : Développez des compétences avancées en rédaction scientifique pour produire des textes clairs, structurés, et impactants. Ce module renforce la régularité et l’efficacité dans le processus de rédaction académique.

Chaque module est conçu pour vous guider à travers les étapes critiques du développement de projets de recherche, vous permettant de passer de l’idée initiale à la réalisation effective, tout en vous préparant à affronter les défis du monde académique avec confiance et compétence.

Je ne considère pas ce guide comme contenant toute la connaissance en matière de rédaction de projets de recherche. Ce livre regroupe ce que j’ai appris jusqu’à aujourd’hui et ce que j’aurais aimé savoir dès mon Master, lorsque j’ai commencé à développer des projets de recherche. Il contient des conseils issus de mon expérience personnelle, mais aussi de chercheurs reconnus (e.g. Prof. Hamming et Prof. Raoult) et de diverses autres personnes. Je révise les conseils de ce livre de manière régulière pour toujours avoir ces principes en tête et ainsi être capable de les appliquer dans ma recherche au quotidien.

Disclaimer : Bien sûr, les conseils présentés dans ce livre ne s’appliqueront pas de manière universelle à chaque situation. En tant que chercheurs et découvreurs, il vous appartient de réfléchir et de sélectionner les éléments qui vous semblent les plus utiles et pertinents pour votre contexte spécifique. Ce guide propose des conseils généraux qui, dans la plupart des cas, vous aideront à avancer dans vos projets de recherche. Cependant, il est important de garder à l’esprit que si un conseil contredit les directives officielles, les recommandations spécifiques à votre domaine, ou les exigences précises de vos bailleurs de fonds, ces règles doivent prévaloir sur les suggestions de ce livre.

👉 Accède à la formation ici : https://cyprienguerrin.systeme.io/creezvotreprojetderecherche

Si tu préfères avoir accès au livre seulement, tu peux l’acheter en format kindle ou paperback sur amazon : https://www.amazon.fr/dp/B0DZ2HMGN1

Pour aller plus loin, explore mes ressources :

À tout de suite,
Cyprien

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